mercredi 21 mars 2012

Pas de lexique

Sud ouest par Dominique Andrieux

Allemand, belge, américain, italien, des auteurs évoquent leur jeunesse, leur premier travail.
Des auteurs ou illustrateurs étrangers, le Festival en a toujours présenté. Mais jamais autant que pour cette 11e édition. Ils sont neuf. « C'est lié à des contacts avec des éditeurs, à des opportunités mais il faut que cela ait du sens », explique Jérôme Muzard le directeur artistique. Par exemple en étant en lien avec la jeunesse, le fil conducteur de Bulles en Hauts de Garonne.
L'occasion de les faire parler de la leur. Arne Bellstorf se « morfond dans la ruralité du nord de l'Allemagne ».

Quelques artistes
Arne BellstorF (Allemagne), Editions Sarbacane. davide cali (Italie), Editions Sarbacane. Ed (Argentine), Chez Bang. sergio kern (Argentine), Chez Bang. maxi lucchini (Argentine), Chez Bang. ken dahl (Etats Unis), Chez L'Employé du Moi. sacha goerg (Belgique), Chez L'employé du Moi. pierre maurel (Belgique), Chez L'Employé du Moi. max de radiguès (Belgique), Chez L'Employé du Moi.
Ken Dahl grandit à Hawaï. L'éclate ? Raté. « J'ai passé ma jeunesse à essayer d'échapper à cette île où tout le monde avait tellement envie d'être. J'avais l'impression d'y être extraterrestre. Mais une fois aux États-Unis, je ne m'y suis pas senti non plus à ma place… » Pas top non plus pour le natif de Suisse Sacha Goerg installé depuis belle lurette au royaume de la BD, à Bruxelles. « Heureuse et lointaine », lâche-t-il sans trop savoir où se situe la fin de sa jeunesse. Et de confier que « c'était sûrement plus compliqué que ça, mais j'ai tendance à oublier les angoisses passées ».
Né lui aussi sur le territoire helvète, l'italien Davide Cali, utilise la formule suivante « BD + Guns n'Roses = pas assez de nanas (!) » laissant supposer que sa frustration n'a pas terni sa deuxième décennie. Ouf, enfin des souvenirs plus enthousiastes ! Chez lui, « la BD en fait ça tourne - comme la musique - dans ma tête tout le temps ». « Même comme auteur d'albums jeunesse, j'ai toujours gardé une façon d'écrire et de m'imaginer des histoires comme si elles étaient de la BD ou du cinéma. »
Arne Bellstorf s'est plongé très tôt dans la lecture de « beaucoup de Disney et autres albums français et belge ». Il poursuit : « Je dessinais des scènes comiques mais c'est seulement lors de mes études de graphisme, à Hambourg, et après mon projet de fin d'étude sur un album comique qui fut publié la même année que j'ai deviné que je serai un artiste comique. »
Sacha Goerg, lui, a 16 ans quand il se dit qu'il pourrait « essayer de dessiner une page de bande dessinée ». Oui mais... « J'ai mis cinq ans de plus avant de m'y mettre un peu sérieusement et encore pas mal d'années de plus pour arriver à quelque chose de correct. » Le souvenir de lecteur est très précis chez Ken Dahl : « J'ai lu "Love & Rockets" de Jaime Hernandez à 14 ans, la seule BD "indépendante" disponible à Hawaï. J'ai aussi découvert Robert Crumb. » Sans doute un point de départ pour celui qui a « commencé à faire des fanzines tout seul dans mon coin et à les envoyer à d'autres auteurs sur le continent ».

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