Sud Ouest par Hervé Pons
La 11e édition s'ouvre à la BD. Hasard heureux pendant Bulles en Hauts de Garonne.
Une des clés du succès, depuis 10 ans, est la proximité des auteurs illustrateurs avec le public, dans les écoles et collèges d'abord, puis dans la salle de spectacles l'Ermitage en fin de semaine, pour tous les publics.
L'édition 2011 du Salon du livre jeunesse avait conjugué une belle fréquentation - 4 000 visiteurs - et la présence nombreuse d'auteurs, éditeurs et libraires. Ainsi, en prélude à l'ouverture des portes du salon (qui se fera vendredi 23 mars, à 18 heures), les auteurs et illustrateurs (ils sont une quinzaine) auront déjà été à pied d'œuvre, la veille, auprès des écoliers.
Jean-Baptiste Andreæ vit et travaille dans une échoppe du côté de la barrière Saint-Genès. Vingt ans de BD et 12 albums. « Les éditeurs souhaitent généralement un album par an. Je n'y suis pas… » fait-il mine de s'excuser dans un sourire. Il faut dire qu'il n'économise pas le fouillé de la case, et qu'il délègue peu. « La couleur fait partie du dessin, donc je l'applique moi-même. » Les éditeurs, justement, sont des grands noms du paysage : Casterman (celui d'Hergé), Vents d'Ouest, Delcourt.
Si Andreæ travaille le plus souvent avec un scénariste (Mathieu Gallié, puis aujourd'hui Wilfrid Lupano pour Azimut), il a également écrit les scénarios de deux des trois albums de « Terre mécanique ». Jean-Baptiste Andreæ marie le fantastique au réalisme, peaufine ses personnages et leur psychologie humaine dans des univers où circulent monstres et chimères. Il affectionne les histoires au long court (3 tomes le plus souvent). C'est le cas de « Mange cœur » (qui a ouvert la voie en 1993) ; de « Terre mécanique » ; de « La Confrérie du crabe ». « Wendigo », qui place l'histoire dans un Alaska de Jack London, se contente de deux tomes, les plus réalistes mais peut-être « les moins Andreæ ».
Avec « Azimut » (à paraître en avril), le dessinateur excelle dans l'imaginaire débridé, la foultitude de détails et quelques jolies filles au détour d'une planche.
Les uns et les autres adorent ces rencontres sans langue de bois, où les dessinateurs n'ont pas intérêt à se montrer petits joueurs : les enfants sont exigeants. Ça ne décourage personne : le rendez-vous bouscatais est pour beaucoup celui des retrouvailles. Et les auteurs apprécient de le faire figurer dans leur agenda culturel.
Contes et cinéma
Le thème de l'édition 2012 est le conte, que l'on marie au cinéma et à la BD (lire ci-dessous), ce qui est tout naturel.
Le cinéma - dans son optique « animation » - est introduit avec la salle Le Festival, à Bègles, spécialiste du genre, et l'association Marlou qui réalise des films.
Comme toujours, le public, y compris les tout petits dès 2 ans, pourra participer aux animations : confection de chapeaux de sorcière, fabrication de papier avec les associations Maligorne et Usbarts, pour les plus jeunes.
Les auteurs : Sont attendus les Bordelais Jean-Baptiste Andreæ (lire ci-dessous), les frères jumeaux Jean-Luc et Philippe Coudray, Claire Garralon. Et venus de toute la France : Gilles Abier, Annie Agopian, Cécil, Carole Chaix, Cécile Chicault, Nicoals Gouny, Christian Grenier, Régine Josephine, Orianne Lallemand, Miss Clara, Michel Piquemal. Et Camille Chabot et Félix Perrinel dans la catégorie écrivains en herbe. Contes et lectures : Avec Monia, le Théâtre Job, Caroline Biard, les Marches de l'Etat, Chantal Dumestre et l'équipe de la médiathèque municipale. Éditeurs : Catybou et atelier Momômes, Les P'tits Bérets, l'Edune, Dadoclem, le Château de sable, La Maison est en carton. Libraires : Mollat, A la page
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