20 mn par Simon Barthelemy
BANDE DESSINEE - La ville sera bien représentée au Festival d'Angoulême, qui s'ouvre ce jeudi.
Avec trois éditeurs indépendants et une soixantaine d’auteurs, Bordeaux serait la deuxième ville de la bande-dessinée en France. « C’est une concentration assez exceptionnelle », souligne Lucie Braud, chargée de mission littérature à Ecla Aquitaine, l’agence culturelle de la région. « Des auteurs sortis de l’école des Beaux-Arts d’Angoulême se sont installés ici dans les années 80-90, attirés par la scène rock, le climat, l’océan... Un noyau s’est constitué autour de François Ayroles, David Prudhomme ou Nicolas Dumontheuil, des auteurs très soutenus par des libraires dynamiques, primés depuis dans les grands festivals. Leurs copains les ont suivi. »
Dernier en date, Winshluss, meilleur album à Angoulême en 2009 avec Pinocchio, a rejoint son éditeur, les Requins Marteaux, à Bordeaux depuis 2010. « Les maisons bordelaises ont une identité hyper forte et défendent un catalogue très original », résume Lucie Braud. « Chacune dans leur genre – Akileos plus grand public, les Requins très rock’n’roll, Les éditions de la Cerise dans un registre proche de la peinture – ce sont de vrais laboratoires, des dénicheurs de talents ». « Le succès de Pinocchio (30 000 exemplaires vendus) a d’ailleurs poussé Les Requins à multiplier les albums, et ils ont eu des problèmes de trésorerie dont ils se sont remis », indique Eric Audebert, ancien libraire et directeur de l’association 9-33, qui soutient la BD en Aquitaine. Ces éditeurs restent en effet de petites structures fragiles, qui pour survivre, doivent se distinguer dans la surproduction actuelle de BD.
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