mercredi 11 janvier 2012

Barnabé s'anime pour la première fois

Sud ouest par catherine methon
Des élèves de l'École des métiers du cinéma d'animation vont mettre le célèbre ours en mouvement.
Ils ont quatre jours pour adapter, chacun, une planche de l'ours Barnabé en court-métrage d'animation. Un groupe d'élèves en deuxième année de l'École des métiers du cinéma d'animation (Emca) d'Angoulême s'active ainsi depuis hier, sous les yeux et sur les conseils du réalisateur Serge Élissalde.
« Il s'agit d'un rallye », précise ce dernier. Les élèves doivent aller vite et « se lâcher » pour donner vie, sur écran, à ce personnage historique qu'est Barnabé. L'ours a fêté ses 30 ans en 2011.

« Des ours partout »
Le « papa » de Barnabé, Philippe Coudray (1), se trouvait à l'Emca, hier, dans la salle de cours remplie d'ordinateurs. « Il y a des ours partout », souriait le dessinateur bordelais en passant dans les rangées, devant les écrans mettant en scène Barnabé.
L'une des adaptations les plus drôles est peut-être celle qui donne un visage humain et chinois au personnage. « Une sorte d'hybride, décrit Philippe Coudray. L'élève trouvait que les couleurs de la planche qu'il a choisie d'adapter avaient un côté asiatique. »
L'ours Barnabé résonne-t-il dans l'esprit des jeunes et futurs réalisateurs de dessins animés ? Même s'il n'a jamais été adapté sur écran, la réponse est oui, car il existe bien une double lecture des albums de Barnabé. L'une est enfantine, pétrie de logique pure. L'autre se révèle plus étonnante pour un lecteur adulte, qui captera l'univers sensible et plein de bon sens que développe Philippe Coudray dans les traits de son grand ours costaud, le plus souvent accompagné d'un petit lapin.
« Barnabé fait rire parce qu'il est intelligent », décrypte son créateur, qui se réjouit de constater que les professeurs des écoles se servent toujours de son ours, aujourd'hui, comme d'un outil pédagogique avec les enfants. Lui qui n'a jamais aimé l'école.

(1) Une exposition sera consacrée à l'ours Barnabé, du 26 au 29 janvier, au musée du Papier, dans le cadre du 39e Festival de la BD d'Angoulême.

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