jeudi 22 juillet 2010

Sa BD donne des frissons à Hollywood

Sud ouest, par Emmanuelle Fère

Dessinateur et scénariste, Jean-Luc Sala est approché pour l'adaptation de sa série au cinéma

Cross Fire est selon son auteur « une série action-comédie, entre "catholic fantasy" et thriller ésotérique. » PHOTO E. F.

A écouter Jean-Luc Sala, c'est décidé, on achètera la compilation des trois premiers tomes de sa BD Cross Fire, lors de leur parution, le 25 août. Scénariste, il est aussi maître dans le « pitch », cette façon si américaine d'exciter l'imagination et l'envie en quelques phrases.
Les ingrédients de Cross Fire sont alléchants. « Une série sur les services secrets du Vatican. Des clins d'œil à James Bond. Un humour potache. » Et des personnages principaux caricaturaux juste ce qu'il faut. « Sofia : la belle archéologue, indépendante et un brin sainte-nitouche. Angelo, le macho vraiment idiot. Neveu d'un parrain de la mafia, tueur sicilien. » La première joue le rôle de l'enquêtrice, et le second celui du candide.

À Bordeaux, la série imaginée par Jean-Luc Sala a été dessinée par Pierre-Mony Chan. Elle a conquis les lecteurs d'albums, et ceux de « Langfeust Magazine », dans lequel elle est publiée à raison d'une dizaine de pages par mois. D'où un suspense bien tenu, et l'absence de toute scène inutile. « Dans le tome V, nous étions arrivés à la moitié de l'album sans cascade, quand nous l'avons réalisé, nous avons précipité la scène d'action. »

La méthode Crichton
Une telle efficacité a séduit l'éditeur de comics Marvel, qui a publié en anglais, pour le public américain Cross Fire, sous le titre Spin Angels. Et là commence vraiment le suspense. Car l'inimaginable est arrivé. Une interview pour Newsarama, le site internet de référence. Et le mail d'un agent d'Hollywood. « Le gros plan mytho », s'amuse Jean-Luc Sala. L'idée est d'adapter la série dans une veine entre Jason Bourne et Da Vinci Code. Pour appuyer la démarche de son agent, le scénariste a écrit en anglais l'intégralité de la série, y compris les tomes non publiés. Le but : convaincre une maison de production, qui devra à son tour convaincre une major de financer le projet.
Il y a quelques semaines, la Fox n'a finalement pas accepté d'adapter le scénario. D'autres majors vont être approchées. Pour cela, Jean-Luc Sala devra revoir le dossier de candidature en anglais. L'exercice sera accessible, car le créateur utilise les méthodes de l'école américaine des scénaristes, notamment la fameuse « Dramatica » éprouvée par les calibres du genre tel Michael Crichton. « Distiller les bonnes choses au bon moment selon la loi de l'entrelacement. » La même méthode qu'a utilisé le sort pour l'aventure hollywoodienne du scénariste. Signera, signera pas ? À suivre.

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