Sud ouest du jour
SEMAINE DE LA PRESSE À L'ÉCOLE.
Des journalistes ont répondu hier à quelques 350 élèves
« Ah, ouais », ont dit quelques élèves en haut de l'amphithéâtre quand le recteur d'académie Jean-Louis Nembrini a évoqué Facebook et Twitter dans le paysage médiatique. C'est dire à quel point la planète web marque chaque nouvelle génération d'élèves. Ils étaient environ 150 hier matin à l'Institut de journalisme de Bordeaux et d'Aquitaine (Ijba) pour une rencontre organisée par le Centre de liaison entre l'enseignement et les médias d'information (Clemi) et le Club de la presse de Bordeaux sur « Qui fait l'info ? », thème officiel de la Semaine de la presse à l'école. Le recteur a remercié les professeurs pour la qualité de leur travail, « car la multiplicité des sources d'information rend bien plus difficile qu'avant le travail critique ».
Soulignant « qu'après la passion de l'internaute, c'est la distance critique qu'il faut mettre en action », il rappela « qu'il s'agit d'amener tous les élèves à un socle commun de compétences, qui compte sept grandes bases dont la maîtrise des techniques d'information et de communication ».
Traitement de l'information
Il revenait ensuite à Jean-Marie Dupont, président du conseil du Clemi et ancien directeur de France 3 Aquitaine, de mettre en exergue « l'immédiateté absolue de l'information, qui amène plus que jamais le journaliste à contrôler les sources, trier, comparer, mettre en perspective. » Emmanuel Langlois, de France Info, Claudia Courtois, du « Monde », Laure Espieu, de « Libération », Nicolas César de « La Croix », Norbert Ouendji de l'Agence France Afrique ou Alexandre Marsat de Cap Sciences et un journaliste de « Sud Ouest » montrèrent ensuite les diverses contraintes du traitement de l'information.
L'après-midi, au Musée d'Aquitaine, 200 autres élèves étaient accueillis par François Hubert, directeur du musée, pour une rencontre avec Michel Iturria également organisée par Isabelle Martin du Clemi. « Au Moyen-Age, déjà, les moines s'amusaient à dessiner des caricatures », rappela notre dessinateur politique en remarquant que « nous étions déjà une civilisation de l'image ». Les élèves ont eu des questions fort pertinentes : « Êtes-vous un artiste ? » « Oui, je pense que j'ai une vision d'artiste, mais mon boulot, c'est la vie ! » « Pourquoi ne dessinez-vous pas des mangas ? » Rire. « Jeune homme, c'est une question de génération ! Les mangas, c'est déjà de la BD. J'ai fait ''Les Rubipèdes'' ! »
Et une question finale : « Y a-t-il des lecteurs qui vous aiment vraiment ? » « Si sur 1,2 millions de lecteurs de ''Sud Ouest'', je réussis à en faire sourire 900 000 chaque matin, je suis bien ! »
Auteur : Jean-Pierre Spirlet
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