Sud ouest du jour
Pour la cinquième année consécutive, la galerie du centre commercial des Quatre Pavillons (1), à Lormont, est devenue le royaume des amateurs de livres, au sens large du terme mais en particulier de la bande dessinée. C'est un préambule au festival, Bulles en Hauts de Garonne, qui se déroulera à Bassens les samedi 27 et dimanche 28 mars. « Je ne suis pas vraiment bédéphile mais c'est vraiment une surprise agréable de trouver autant de livres dans une enceinte de supermarché », s'étonnait un Cenonnais samedi après-midi, fouinant parmi des livres d'histoire présentés par un des nombreux bouquinistes et libraires. Ces derniers occupent la plus grande place et ils sont toujours prêts à parler BD.
Un marché en bonne santé
« J'ai été longtemps collectionneur de BD, j'en ai eu jusqu'à 8 000 et ma femme ne cessait de me répéter que ça commençait à faire beaucoup, je me suis décidé à en vendre pour financer ma nouvelle passion pour les planches originales », raconte Gérald. Il a aussi franchi le pas en s'associant avec Dimitri, un brocanteur bien connu sur la place de Bordeaux.
Ce décor peut déclencher un intérêt subit, voire irrépressible. C'est le cas de cette dame qui en pinçait pour « Bécassine voyage ». « Une bande dessinée de mon enfance », témoignait-elle avant de se résigner à acheter cet album en très bon état pour avoir été édité en 1947. Et de déchanter lorsque Gérald lui annonce la couleur : 100 euros. Fort heureusement, on peut se faire plaisir à moindre prix, au minimum dans les 4 ou 5 euros.
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Un marché en bonne santé
« J'ai été longtemps collectionneur de BD, j'en ai eu jusqu'à 8 000 et ma femme ne cessait de me répéter que ça commençait à faire beaucoup, je me suis décidé à en vendre pour financer ma nouvelle passion pour les planches originales », raconte Gérald. Il a aussi franchi le pas en s'associant avec Dimitri, un brocanteur bien connu sur la place de Bordeaux.
Ce décor peut déclencher un intérêt subit, voire irrépressible. C'est le cas de cette dame qui en pinçait pour « Bécassine voyage ». « Une bande dessinée de mon enfance », témoignait-elle avant de se résigner à acheter cet album en très bon état pour avoir été édité en 1947. Et de déchanter lorsque Gérald lui annonce la couleur : 100 euros. Fort heureusement, on peut se faire plaisir à moindre prix, au minimum dans les 4 ou 5 euros.
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Laurent a, si l'on peut dire, plus de bouteille que Gérald. À en croire ce professionnel bordelais, la bande dessinée se porte plutôt bien. « J'ai doublé mes ventes en 11 ans avec un public divers et varié », indique-t'il. Dans le même temps, le fond BD était multiplié par trois. Et ce n'est pas fini puisqu'il vient d'acheter une librairie dans laquelle figurent 30 000 BD parmi le stock !
En faisant le tour de ces professionnels, on constate que les grands classiques sont vraiment incontournables. Les Spirou, Astérix, Tintin, Titeuf, pour ne citer qu'eux, ne risquent pas de moisir dans les rayons. Idem pour les comics. Ce qui est sûr aussi, c'est que les marchands sont des connaisseurs. Et que beaucoup d'entre eux ont la franchise d'avouer « ne pas accrocher avec le manga » pour expliquer qu'ils n'en vendent pas.
Pôle multimédia, caricature
Continuons la balade par une escale au pôle multimédia. Palette graphique, imprimante, caméra et mini-studios, tous ces outils technologiques sont à la disposition du public. Il peut compter sur l'aide d'un guide. Younes, ce petit bonhomme de 8 ans, pourrait presque s'en passer.
Le voilà parti dans la confection d'une planche. La première met en scène le Pentagone, un vaisseau laissant planer la menace et Batman vêtu de sa cape bleue. Nous voilà fixés en lisant la première bulle écrite de ce jeune scénariste : « Les Aliens attaquent la Maison blanche ». Younes fait l'admiration de sa maman : « Il se débrouille autrement mieux que nous, je ne l'ai jamais vu faire ça jusqu'à maintenant sur l'ordinateur de la maison ».
Rien ne semble pouvoir sortir Younes de son imaginaire. La main sur la petite souris- nettement plus pratique que le crayon- semble ne pas suivre le rythme de ses idées. Les bulles se remplissent, y compris de quelques petites fautes d'orthographe qu'il corrigera.
À quelques pas de là, Arza, du haut de ses 5 ans, essaie de bouger le moins possible sur sa chaise. Sa famille lui fait face. Elle écarquille les yeux devant la tournure que prend le dessin réalisé par Fuzin, le caricaturiste. Une Lormontaise contemplant ne peut s'empêcher de donner son avis : « Je suis toujours fascinée par ce talent qu'ils ont à mêler certains traits physiques réels de la personne et une expression complètement imaginaire ».
À l'opposé du pôle multimédia, Stéphane Getas, alias Spig, montre tout de son art de la linogravure. « Je travaille avec une gouge, c'est comme si c'était de la gravure sur bois », explique-t-il avant d'indiquer que le lino inspira Picasso et Matisse. Absent ces jours-ci, il sera à Bassens ce week-end.
(1) Forum de la BD, jusqu'au samedi 27 mars, au centre commercial des Quatre Pavillons. Pole multimédia ouvert tous les jours de 14 heures à 19 heures, le mercredi de 10 heures à 19 heures.
AMBIANCE
Top chrono ou presque. Une heure passée avec un ou des personnages de la rive droite, connus ou pas, mais toujours à nos yeux intéressants : chaque mardi, soixante minutes sur le vif... en prenant le temps.
Auteur : dominique andrieux
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