Sud-ouest par Catherine Darfay
Le livre se met en scène
Après Tout ira bien, joué à Bordeaux en 2010, Kéthévane Davrichewy et Alex Beaupain seront de nouveau réunis à l'Escale du livre. (photo frédéric stucin)
La manifestation littéraire et printanière de Bordeaux a beau s'appeler « escale », elle ne navigue pas précisément dans les mortes eaux d'une froide exposition d'auteurs assis derrière leur table en attendant le chaland. Bien sûr, de vendredi à dimanche, autour du quartier Sainte-Croix, il y aura plein d'écrivains et de bédéistes. 250, très exactement. Parmi ceux qui font l'actualité, citons Pierre Nora, tout nouveau prix Montaigne, Marie-Dominique Lelièvre et sa bio de Bardot, Michel Onfray autour de l'œuvre de Henry David Thoreau, Anne Wiazemski et ses souvenirs de Godard, Jean-Yves Cendrey et sa vision de Berlin, Venus Khoury-Ghata et son évocation du deuil, Jean-Noël Pancrazi sur l'Algérie… Plus quelques stars de la littérature jeunesse comme Agnès Rosenthiel, la « maman » de Mimi Cracra, ou Dominique de Saint Mars, celle de Max et Lili.
Les auteurs parlent
Les uns et les autres sont volontiers invités à des débats, qui ne servent pas uniquement à présenter leur œuvre, mais s'intéressent de près à l'actualité, du Japon à Facebook. En cette année électorale, des débats sont prévus sur le rôle des sciences sociales (vendredi), le travail des chroniqueurs politiques (samedi). Il y aura même (samedi) un café de la controverse sur l'utilité du vote.
Mais ce qui fait le prix de l'Escale du livre, ce sont les performances et lectures d'auteurs. On suivra avec appétit la lecture que donnera Daniel Pennac de son « Journal d'un corps », et aussi la création de Kéthévane Davrichewy, Les Séparées, accompagnée par sa sœur et par l'auteur interprète Alex Beaupain, la performance de Marie Modiano qui retrouve sa première vocation de comédienne pour dire ses poèmes (Espérance mathématique) en compagnie du musicien Peter von Poehl ou celle de Véronique Ovaldé qui propose avec le compositeur Philippe Pigeard une bande originale de ses propres romans. Ou encore Arnaud Cathrine qui revisite ses propres mythes littéraires avec la comédienne Ninon Brétécher et une carte blanche BD à Philippe Druillet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
donc, tu voulais dire quoi ?