Exposition de dessins de François Matton et Hélène Paris, du 4 au 16 avril 2015, à La Chapelle Saint-Loup, dans le bourg de Saint Loubes. Le vernissage a lieu le vendredi 3 avril à 19h.
exposition conçue par Sonia Brotman et les ateliers du prieuré
Duo à la chapelle
RépondreSupprimerL’exposition L’éveil remue à la chapelle Saint-Loup invite deux dessinateurs.
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Deux artistes dessinateurs se partagent les murs de la chapelle Saint-Loup pour une exposition intitulée L'éveil remue. Invité par Siona Brotman, François Matton a lui-même invité Hélène Paris, dans ce rituel installé de l'invité qui invite quelqu'un.
Leurs œuvres sont l'occasion de découvrir derrière la pratique artistique, deux personnalités bien différentes qui ont à plusieurs années d'intervalle, fréquenté les Beaux-Arts de Reims.
Un baiser sur 8 tableaux
Les dessins de François Matton sont dans l'instant arrêté, la décomposition du mouvement, lui qui ayant pratiqué la méditation zazen, parle d'ici et maintenant. « L'art doit nous ramener à l'instant présent, nous qui avons du mal aujourd'hui à vivre dans l'instant. J'ai voulu revenir aux choses intimes mais pas forcément personnelles ». De cette intimité, il en ressort des dessins d'un baiser qui dure huit tableaux, faisant vivre un moment entre un homme et une femme.
Seize tableaux pour l'expression d'un gorille, 19 pour un homme en mouvement, tous en noir et blanc dessinés au fusain ou au feutre acrylique. « Je ne fais pas de la BD, je ne suis pas dans la fiction », souligne l'artiste qui propose également des gifs animés, « c'est la base de l'animation, le mouvement en boucle, cyclique. Nous touchons une dimension intemporelle, un mouvement perpétuel ». Son travail évoque autant l'humain que l'animal comme pour souligner le trait qui relie les deux.
Une Vierge Marie détournée
Hélène Paris a posé quant à elle quatre pièces d'une même évocation, celle d'une Vierge Marie détournée et retournée à partir de la formule revue « Marie, couchez-vous là ».
« Dans ces pièces, ce sont des éléments iconographiques qui sont transgressés, des points de croix à l'envers, la forme du triptyque qui pose la question du désir, qu'est ce que raconte ce jardin d'Eden païen ».
Son travail minimaliste est « un travail d'épurement sur la raison et de la croyance ». Hélène Paris travaille beaucoup sur l'inconscient, le féminin.
« Ce travail sur Marie est féministe, il prend des distances, la narration est décalée d'autant plus dans une chapelle ».