dimanche 18 mai 2014
Bordeaux est devenu l’un des centres névralgiques de la bande dessinée hexagonale. On ne compte plus le nombre de dessinateurs et de scénaristes qui ont choisi la capitale de la Gironde ou ses environs pour terre d’élection.
Christian Durieux figure au nombre de ceux-là. Il vit dans le Sauternais. Un coin de vignobles qui sonne agréablement aux oreilles et aux palais des amateurs de bons vins. Il s’y trouve si bien et les histoires que lui racontent ses voisins sont à ce point truculentes qu’il en a fait une chronique villageoise pleine d’amour et d’amitié: Les gens honnêtes. Pour le scénario, Christian Durieux s’est fait aider du grand Jean-Pierre Gibrat, tout aussi préoccupé de parler avec simplicité des petits bonheurs quotidiens.
La troisième partie des Gens honnêtes clôt le récit aux éditions Dupuis.
Le même Christian Durieux a mis son doux, son élégant coup de crayon au service de l’incroyable et véridique histoire que le scénariste Christophe Dabitch, lui aussi Girondin, a exhumé pour écrire Le Captivé. Le Captivé, c’est ainsi que le docteur Philippe Tissié avait décrit à la fin du XIXème siècle le cas clinique assez inédit que représentait Albert Dadas. Victime d’une chute dans sa jeunesse, Dadas souffrait de violents maux de tête, mais surtout il lui prenait régulièrement l’envie incontrôlable de partir, d’aller voir ailleurs, le plus loin possible, en train, en bateau, à pied. Il était capable de marcher pendant des heures et des heures sans se fatiguer. Une envie d’autant plus incontrôlable qu’il ne se rendait pas compte alors de ce qu’il lui arrivait. Et qu’il se réveillait d’un seul coup à Alger ou à Moscou. Christophe Dabitch et Christian Durieux excellent à mettre en scène la solitude de cet homme et la relation de confiance tissée entre le médecin et son patient.
Le Captivé aux éditions Futuropolis.
Christian Durieux, décidément bien gâté en ce printemps, a encore la joie, que nous partageons, de voir rééditer en couleurs et grand format, aux Humanoïdes associés, une fable fantaisiste et planétaire écrite et dessinée il y a une quinzaine d’années : Benito Mambo.
Enfin, Christina Durieux participe au festival Regard 9 qui s’ouvre demain, à Bordeaux, comme il se doit. Regard 9 se présente comme le croisement culturel entre la bande dessinée, la musique, la littérature, l’architecture, le conte, les arts vivants. L’auteur invité en est Alfred, lauréat du meilleur album au dernier festival d’Angoulême avec Come Prima. Dans le cadre de la carte blanche que lui offre le festival, Alfred propose l’exposition Italiques, hommage à ses origines transalpines.
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