lundi 14 octobre 2013

Questionnaire de Proust pour Vincent Perriot

La rédaction de LIA a adressé ce questionnaire à quinze professionnels du livre et du cinéma de la génération des « 30 ans ». Ils ont bien volontiers répondu à ces 10 questions.

Membre du collectif d’auteurs Clafoutis aux éditions de la Cerise. À reçu en 2005 le prix Jeunes Talents au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. A publié Entre deux et Dog aux éditions de la Cerise, Taïga Rouge chez Dupuis, et Belleville Story chez Dargaud.

Qu’est-ce qui vous a poussé à exercer votre métier ?
L’envie de pouvoir dessiner le monde visible et invisible, les gens ou les choses, et tisser les liens entre eux. Le dessin est un pouvoir simple et magnifique, c’est des yeux, une main et un outil. Cela libère…

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans son exercice ? Qu’est-ce que vous détestez ?
La passion s’exprime comme la révélation d’un instant, le moment où l’on sent que l’on arrive à traduire au plus juste et au plus poétique une intention à laquelle on a longtemps réfléchi, que ce soit dans le dessin ou la narration. Je ne sais pas. « Détester » est une motion qui ne m’a jamais trop rien apporté.

Votre plus belle réalisation ?
Mon livre Entre Deux. Je l’aime bien parce que c’est mon premier livre et qu’avec le recul, je peux y lire des chemins d’idées que je retrouve dans mes créations d’aujourd’hui.

Quel est le projet ou le rêve que vous aimeriez accomplir ?
Là aussi, c’est difficile. Je vis mes projets professionnels au temps présent, quelques mois en avance tout au plus.

Vos auteurs/cinéastes préférés ?
Même chose.

Quels changements avez-vous constatés depuis ces dernières années ?
Je pense être de la génération qui a toujours baigné dans la « surproduction » globale de la création, notamment dans la bande dessinée. S’il est stimulant de trouver ses marques dans ce milieu, j’ai eu quand même de la chance de rencontrer des amis auteurs avec lesquels j’ai beaucoup appris.

Quelle(s) serai(en)t les (la) plus grande(s) menace(s) ?
La panne d’inspiration. Le manque de confiance en moi et en mon dessin.

Quel(s) espoir(s) ?
Raconter des histoires et dessiner jusqu’à la fin de ma vie.

La réforme qui vous semblerait  indispensable ?
Pas une « réforme », mais une façon de penser : faire un livre doit être avant tout un plaisir, autant pour les auteurs que les éditeurs.

Comment imaginez-vous le futur ?
Notre époque est déjà une forme de « futur fou ». Je ne sais pas… Je ne sais même pas si j’ai envie de savoir.

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