La rédaction de LIA a adressé ce questionnaire à quinze
professionnels du livre et du cinéma de la génération des « 30 ans ».
Ils ont bien volontiers répondu à ces 10 questions.
Aurélie Oria-Badoc :
Passionnée par l’image, j’ai consacré ma jeunesse à regarder beaucoup
de films. Après des études de cinéma à Paris 8, une année spéciale
édition-librairie à l’IUT Michel-de-Montaigne (Bordeaux) et un stage aux
Requins Marteaux, me voici !
Qu’est-ce qui vous a poussé à exercer votre métier ?
Un libraire amoureux de bande dessinée et toutes les rencontres qui ont suivi.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans son exercice ? Qu’est-ce que vous détestez ?
J’aime rencontrer, découvrir, voir les livres naître et les suivre ensuite.
Le travail administratif.
Votre plus belle réalisation ?
Je n’en suis pas encore là, je suis une toute petite qui a encore beaucoup à apprendre.
Quel est le projet ou le rêve que vous aimeriez accomplir ?
Accomplir le rêve de Franky Baloney, devenir la plus grande maison d’édition de bande dessinée AU MONDE !
Vos auteurs/cinéastes préférés ?
En ce moment, je suis très touchée par le travail de Shigeru Mizuki, mais ça change à chaque fois que je lis un auteur génial !
Quels changements avez-vous constatés depuis ces dernières années ?
La difficulté de tous les acteurs du métier, la durée très limitée des
livres en librairie et l’afflux incessant de nouveautés. C’est
malheureux, mais il faut sans cesse de la nouveauté pour exister.
Quelle(s) serai(en)t les (la) plus grande(s) menace(s) ?
Les libraires sont nos plus chers alliés, la perte de nos libraires engagés serait une grande menace.
Quel(s) espoir(s) ?
Un monde plein d’amour et de succès pour Les Requins Marteaux que nous sommes et le reste de la bande dessinée indépendante.
La réforme qui vous semblerait indispensable ?
Je n’ai pas le droit de parler politique, mon devoir de réserve envers Franky Baloney me l’interdit.
Comment imaginez-vous le futur ?
Si ce n’est pas encore concret, nous réfléchissons sérieusement au numérique.
Charlotte Miquel :
J’ai eu une révélation lors d’un grand voyage : j’éditerai des bandes
dessinées. Après une formation aux métiers du livre, je me suis
rapidement lancée dans l’édition
Qu’est-ce qui vous a poussé à exercer votre métier ?
Lors d’un voyage en Birmanie, je suis tombée sur des bandes dessinées
dans un tout petit marché, réalisant la présence de la BD dans le monde
entier. Ça m’a donné envie d’en publier.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans son exercice ? Qu’est-ce que vous détestez ?
L’objet livre me fascine de plus en plus. J’adore l’aspect fabrication.
Je déteste la paperasse.
Votre plus belle réalisation ?
Avoir réinsufflé une dynamique positive aux Requins Marteaux.
Quel est le projet ou le rêve que vous aimeriez accomplir ?
J’aimerais que Les Requins Marteaux soient dans cinq ans une entreprise florissante.
Vos auteurs/cinéastes préférés ?
Blutch.
Quels changements avez-vous constatés depuis ces dernières années ?
La surproduction, la baisse des ventes.
Quelle(s) serai(en)t les (la) plus grande(s) menace(s) ?
Que les gens se lassent de la bande dessinée indépendante.
Quel(s) espoir(s) ?
Que de jeunes auteurs et de jeunes maisons embellissent constamment le paysage.
La réforme qui vous semblerait indispensable ?
Je passe.
Comment imaginez-vous le futur ?
Les Requins Marteaux serait une maison où il ferait bon être publié, où
les bénéfices annuels seraient confortables. Chaque livre serait un
projet. Les énergies s’aligneraient dans un axe parfait.
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