Sud ouest par Yannick Delneste
Belges bulles en balade
Le jeune auteur bruxellois Max De Radiguès est en résidence au château Brignon. Ses BD reportages feront l'objet d'une exposition au festival de mars.
Il s'est installé dans l'aile XVIIe du château. Il est comme ça, Max De Radiguès, faut dire. Et ben pas du tout : la porte de l'appartement pour les auteurs en résidence s'ouvre sur un jeune homme qui semble perdu dans la grande pièce centrale du logis du pôle bande dessinée à la genèse aussi… progressive que prometteuse. L'association Passage à l'art, aux manettes du festival Bulles en hauts de Garonne, y est logiquement installée et poursuit son travail d'animation, de sensibilisation et de diffusion de la BD sur la rive droite et au-delà. C'est dans le cadre préfiguratif de l'édition 2012 que Max de Radiguès va passer six semaines en résidence.
Débarqué jeudi d'outre-Quiévrain, il arrive à la tête de cinq ouvrages dont deux viennent de sortir cet automne. Frangins raconte, avec simplicité et justesse, la cohabitation forcée puis la vraie rencontre entre deux préados au sein d'une famille recomposée. Pendant ce temps-là à White Rive Junction a été écrit plutôt sur le mode du BD reportage, lors des neuf mois qu'a passés Max, lors de l'hiver 2009-2010, dans ce bourg du Vermont, aux États-Unis, invité par le Center for Cartoon Studies, école de bande dessinée reconnue qui y est installée. Un récit vivant et un regard plein d'ironie sur lui-même.
L'employé du moi
C'est dans la même démarche artistique qu'il s'inscrit pour sa résidence girondine. « J'ai quelques repères dans l'espace mais aussi le calendrier, explique-t-il. Je vais me rendre à quelques manifestations, et m'imprégner progressivement de l'atmosphère. » Ces impressions feront l'objet d'une exposition lors du festival.
Max de Radiguès dessine mais aussi édite. Membre actif du collectif bruxellois L'Employé du moi, il travaille, avec quatre autres compères, à faire connaître de jeunes talents en publiant souvent leur premier ouvrage. « On est satisfaits quand ils sont signés par des éditeurs plus importants, sourit-il. C'est le but du jeu. »
Adolescence
Mais c'est bien pour ces talents de dessinateur que Passage à l'art l'a fait venir. « Il est ancré dans la réalité, dans l'humain », explique Jérôme Muzard, directeur artistique de Bulles en Hauts de Garonne. « Son dessin apparemment minimaliste cache un gros travail sur le détail. Son regard sur l'adolescence est particulièrement juste. » Sur le thème, pas de constat nihiliste à la Riad Sattouf mais une illustration des questionnements, des élans, et où « des détails peuvent prendre une importance incroyable ».
Jusqu'à Noël, et outre ces interventions en milieu scolaire (lire par ailleurs), Max va se promener sur la rive droite et un peu plus loin. Et il racontera ses aventures. Et comme nous étions impatients et qu'il était difficile d'attendre mars pour voir l'expo, nous lui avons demandé de nous tenir au courant, chaque jeudi, de ses pérégrinations.
C'est en dessous, ça commence aujourd'hui et on est vachement content.
Le dessinateur bruxellois Max de Radiguès est en résidence jusqu'à Noël au château Brignon de Carbon-Blanc, pôle ressources de la bande dessinée sur l'agglomération. Son BD reportage fera l'objet d'une exposition les 24 et 25 mars prochains à Floirac au festival Bulles en Hauts de Garonne. En attendant, il nous livre chaque jeudi ses impressions.
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