samedi 6 novembre 2010

Samuel Stento : un peu d'effroi dans le quotidien

Sud-ouest par Sylvain Viaut

Saint-André accueille de nouveau Samuel Stento, au château Robillard, cette fois, pour une exposition-installation imaginée pour faire peur. Juste un peu. Bouhh !


Samuel Stento s'est engagé dans un travail interactif tirant les arts graphiques vers l'art vivant. photo gérard benquet
 
Ceux qui connaissent bien Samuel Stento et ses amis du collectif La Cerise sont formels : « Ces types sont bourrés de talent ». Intégrées à la sélection officielle du Festival international de la BD d'Angoulême cette année, prix des lecteurs du journal « Libération » en 2008, leurs œuvres attirent prix et distinctions. Et l'attention du public. Jeune et moins jeune. Car si Samuel Stento, par exemple, a débuté une carrière d'illustrateur, de dessinateur et de scénariste, son évolution l'a conduit vers d'autres univers.

Expos-concepts
« Depuis mes débuts, j'ai évolué vers des expos-concepts », raconte l'artiste, né à Montpellier, formé à Bruxelles, à Angoulême (École européenne supérieure de l'image) et en Italie, avant de rejoindre Bordeaux et d'y fonder, avec Guillaume Trouillard, le collectif d'artistes La Cerise et la maison d'édition Éponyme.
« Mon idée, c'est toujours de trouver une thématique universelle pour mes expos, et de tirer les arts graphiques vers l'art vivant. Vers un art contemporain et joyeux. À l'origine, je voulais faire de la BD. Puis j'ai évolué au fil des rencontres et des émotions. Aujourd'hui, c'est vers la scénographie, l'art contemporain et les arts vivants que tout cela va… Et mon travail se présente de plus en plus au travers d'expos-concept toujours interactives. Vers un art narratif ».

Un vieux truc d'animiste
À Saint-André, cette fois, Samuel Stento s'est installé au château Robillard. Installé est bien le mot, puisque l'exposition qu'il y présente rassemble essentiellement des sculptures, « à la limite de l'installation », précise-t-il. Une installation intitulée « Bouhh ! Les extraterrestres sont parmi nous chez vous », qui fait appel aux objets du quotidien (ossatures des sculptures) qui, non seulement ont peut-être une âme, mais encore des desseins cachés et des intentions malignes… Derrière chaque objet du quotidien, buffet, poste de TV, etc. se cachent en fait des extraterrestres qui s'animent la nuit !
« C'est un vieux truc d'animiste », rigole Samuel Stento, qui aimerait, en même temps que son côté joyeux et convivial, que son exposition « fasse un petit peu peur » !
Créée en partenariat avec la ville de Saint-André-de-Cubzac, après une première collaboration appréciée, cette proposition artistique se veut interactive et tous publics. « Il y aura des projections de diapos présentant toutes les hypothèses sur l'existence ou non des martiens. Et de la musique, composée avec un ami ». Le tout dans un lieu qui n'est pas innocent : « Cette expo est faite presque exprès pour le château Robillard, entre château hanté et extraterrestres ». Bouhhh, on vous dit.

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