bandes dessinées à Bordeaux

Sud ouest du jour par Michel Laffargue

Adrien Demont en cavale
Le Villeneuvois créera vendredi en public, en compagnie d’un musicien

«Depuis l’âge de 8 ans j’avais envie de raconter des histoires en bande dessinée, faire des images », raconte Adrien Demont. Et aujourd’hui, cette envie est devenue son activité.

Ce Villeneuvois d’origine, titulaire d’un bac arts plastiques et d’un master de bande dessinée de l’École des beaux-arts d’Angoulême, a réalisé plusieurs albums et collabore à la revue « Clafoutis » publiée par les éditions bordelaises de La Cerise. Son travail a aussi été publié dans la revue londonienne « Nobrow ».
C’est en artiste qu’Adrien Demont revient dans son département en participant vendredi , à Nérac, à une « Cavale », manifestation culturelle entrant dans le cadre du projet Facettes. Le principe de cet événement est de présenter une création en direct, exécutée de concert par un dessinateur et un musicien.
Adrien Demont n’appartient pas à une école particulière. Il met en scène un monde très personnel. Il développe une recherche esthétique multiformes en « essayant de raconter des histoires, des récits personnels, hors des formes habituelles », explique-t-il.

Univers poétique
Dans son premier album Tournesols, il signe une BD muette sur la thématique de l’enfant sauvage, dans un style graphique inspiré des légendes urbaines et des croyances rurales. Le second album, « Ballades », est constitué d’une série d’illustrations, de dessins polymorphes accompagnés d’un texte en légende racontant les ruminements d’un homme du lever au coucher. « Je pratique un dessin à l’humeur », confie le créateur, qui signe des œuvres parlantes par leur atmosphère. « Image par image, l’auteur construit son univers empreint de poésie, de force et d’étrangeté par un travail technique de précision et un jeu de couleurs empreint d’une note nostalgique et musicale », analysent les critiques. Pas étonnant donc de retrouver Adrien Demont avec le musicien Tak pour interpréter un « concert dessiné » lors du « Cavale » de vendredi. Il explique : « Tak déploie en musique un univers très atmosphérique, avec une distorsion de guitares qui crée des espaces sonores à l’intérieur desquels je fais vivre le dessin. Pour le public c’est l’occasion de voir deux artistes réaliser une œuvre devant ses yeux. »

« Cavale » : vendredi, à 21 heures, rue des Écoles. Gratuit. Durée : 30 minutes.