jeudi 3 octobre 2013

Expo d'Alfred

Tiens, juste après la lecture dessinée de Don Quichotte, et avant le concert d'Eiffel à la roscool, passez donc boire un verre à BD Fugue :


1 commentaire:

  1. http://www.sudouest.fr/2013/10/13/le-voyage-en-italie-d-alfred-1197713-4608.php

    pour Sud ouest, Céline Musseau a coincé Alfred pendant cette inauguration pour ce papier :

    Le voyage en Italie d’Alfred
    Deux frères que la vie a séparé font route ensemble vers l'Italie. Un road movie (sic) à consonance autobiographique

    Avec Pourquoi j’ai tué Pierre, Alfred avait accompagné Olivier Ka, il y a quelques années, dans sa démarche autobiographique et réparatrice. Aujourd’hui, c’est à sa propre histoire qu’il s’attaque. Come prima (« Comme avant ») n’est pas à proprement parler autobiographique, mais cette histoire de deux frères ennemis qui se retrouvent à rouler vers l’Italie, vers leur héritage, familial ou financier, on ne sait, s’est élaborée à partir du « terreau familial », souligne son auteur.

    L'Histoire s'invite dans l'histoire
    Tout début des années 1960. Fabio et Giovanni sont frères, cela fait dix ans qu’ils ne s’étaient pas vus. On ne peut pas dire que les retrouvailles soient franchement chaleureuses entre celui qui annonce la mort du père et a l’air de vouloir recoller les morceaux, et l’autre, boxeur à ses heures pour gagner trois sous, teigneux, agressif, qui croit pouvoir vivre seul et loin de tous. Mais ce n’est pas si simple, on ne peut pas tout effacer d’un revers de manche ou avec un coup de poing en pleine face.
    Ce road movie (re-sic) en Fiat 500, cette tragi-comédie à l’italienne semée de crises et de passages drôles malgré tout, est surtout un voyage au cœur de lui-même. « J’ai eu l’idée de cet album il y a trois ans. J’étais à un moment charnière de ma vie. Je m’étais installé en Italie, pays d’origine de mon père, je venais d’avoir un enfant. Et j’ai fait un blocage complet avec le dessin. Sur les conseils de Lorenzo Mattotti, j’ai écrit, rempli des carnets, fait une sorte de vide-tête, vide-poches, notant des idées, des réflexions, sans intention spéciale. Une écriture assez chaotique qui s’est étalée sur deux ans, puis j’ai commencé à tirer un fil, à élaborer une pensée cohérente. »

    Justesse et sensibilité
    Ainsi a surgi cette histoire en couleurs, que l’on pourrait rythmer au gré de trois très belles partitions graphiques, le passé, le présent, l’inconscient, assez cinématographiques dans le traitement, avec des flash-back et des séquences courtes. « Ce livre n’est pas autobiographique, mais s’est nourri du terreau familial, raconte Alfred. Cette histoire d’incommunicabilité, de tensions nées au sein de la famille, lieu de toutes les névroses, n’est pas la mienne. Mais elle s’est nourrie aux racines de ma propre histoire. Avec mon grand-père et son frère, qui ont vécu une vraie crise au moment de la montée du fascisme. Dans la première version, il y avait plus de colère. Je l’ai jetée, puis j’ai suivi le chemin qui m’embarquait. Chacun de mes livres m’apprend quelque chose sur moi finalement », résume Alfred.

    De fait, Come prima marque un passage dans son œuvre, son « vrai » premier livre puisqu’il l’a fait tout seul, scénario, dessin et couleurs. Un album qui touche par sa justesse, sa sensibilité, et surtout l’intelligence qui évite le manichéisme et ne juge pas. Chacun fait comme il peut avec sa vie.

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donc, tu voulais dire quoi ?