Spirou a fêté ses 75 ans à Bègles

Sud ouest du jour
Des auteurs bordelais ont offert une séance dédicace à Cultura, qui recevait hier le Spirou Tour

Les bédéphiles de l’agglomération se sont retrouvés hier à 14 h 30 au magasin Cultura de Bègles, où faisait étape le Spirou Tour, pour rencontrer Hervé Bourhis, Max Cabanes, Éric Liberge et Alfred, quatre créateurs bordelais de la bande dessinée.

En attendant l’arrivée quelque peu tardive de ces derniers, Thibault, premier de la file d’attente, trépigne d’impatience. Dessinateur de bandes dessinées sous le nom de Gapz, il est arrivé de Bayonne à 11 h 30 exprès pour l’occasion. Chapeau du plus célèbre des grooms vissé sur la tête, ce fan de bande dessinée est resté nostalgique de l’époque où Franquin dessinait encore les planches de Spirou. Thibault ne boude pas son plaisir de se faire dédicacer les bandes dessinées achetées sur place. Malgré l’annulation de la conférence prévue pour la huitième étape du Spirou Tour, une trentaine de personnes étaient présentes lors de l’arrivée des créateurs.

Tournée francophone
Tout au long de l’année 2013, le Spirou Tour s’arrête dans dix villes belges, suisses et françaises pour faire connaître « Le Journal de Spirou » ainsi que les auteurs de chaque étape en lien avec la maison d’édition Dupuis.
Si la caravane du Spirou Tour s’est arrêtée hier au Cultura de Bègles, ce n’est pas complètement par hasard. Cédric, responsable du secteur bande dessinée au magasin Cultura, rappelle que Bordeaux est la deuxième ville de la bande dessinée après Paris, grâce à un vivier de 80 auteurs, des librairies, associations et festivals.

Spirou à Bordeaux
Le dernier numéro du journal sorti mercredi est consacré à la ville de Bordeaux. Au sommaire : l’actualité de la bande dessinée, des pages pour les nostalgiques des phylactères, les bons plans des auteurs bordelais et des jeux.
Pendant plusieurs mois, des scénaristes, dessinateurs et auteurs bordelais ont fabriqué dans leurs ateliers des planches exclusivement dédiées à la vie bordelaise, sur un ton souvent humoristique.
Tout comme la série historique sur le groom du Moustic Hotel, « Le Journal de Spirou » a été fondé en 1938. Tous deux sont également édités par la maison Dupuis. Sa publication hebdomadaire n’a été interrompue qu’une seule fois par la censure des nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Hormis ces onze mois d’interruption, « Le Journal de Spirou » a continué de paraître dans les kiosques jusqu’à aujourd’hui. Son actuel rédacteur en chef, Frédéric Niffle, rappelle que le journal se veut avant tout « familial et cherche à maintenir un lien affectif avec son lecteur ».