de 10h00 à 12h30 et de 14h30 à 18h00 à la Salle des Fêtes.
Entrée gratuite
avec Sandrine Revel, auteure de l'affiche, Bartoll, Castaza, Lioyo, Mejescase, Moreno, Sarn, Kness, Moustrou, Makma (Tourriol, Boschat et Lapière), Favre-Bulle, Shong, Popette, Bast, Pauline A Pops, Pavot, Ström et Ceppi
Sud ouest par david patsouris
RépondreSupprimerUne nouvelle planche pour Perles de BD
http://www.sudouest.fr/2012/11/16/une-nouvelle-planche-pour-perles-de-bd-879837-790.php
Comme les cigognes, les auteurs de BD reviennent chaque année au Teich. En général à la mi-novembre, le samedi dans la salle des fêtes, juste à côté de l'église, pour Perles de BD, ce salon de la bande dessinée initié il y a maintenant six ans dans la ville, qui se dit « choisie par la nature ».
Ho, ils ne viennent par milliers ! On est loin d'Angoulême parce que Le Teich veut garder son côté convivial et que la commune connaît ses limites, notamment financières. Alors cette année comme l'an passé, une vingtaine d'artistes prendront place dans la salle des fêtes pour goûter à la bonne humeur de ce salon qui n'a d'autres prétentions que de faire connaître les auteurs de la région.
Et justement, Perles de BD accueille cette année quelques incontournables de la BD sur le Bassin, notamment le scénariste Jean-Claude Bartoll, ancien grand reporter aujourd'hui installé à Gujan qui semble s'être spécialisé dans les histoires d'espionnage, l'Audengeoise Popette qui, après le dessin politique, s'est orientée vers l'illustration pour enfants, ou l'ancien prof d'allemand Ström, et puis bien entendu des Bordelais comme Bast qui devrait sortir l'an prochain un album sur l'expérience d'atelier BD menée au quartier des mineurs de la prison de Gradignan.
Comment naît une BD ?
Et puis le studio Makma, fondé en 2001 par Stephan Boschat et Edmond Tourriol. Cette équipe fait tout : scénario, crayonné, encrage, couleur, lettrage. Enfin tout pour faire un album de BD. Et d'ailleurs, c'est (presque) ce qu'ils proposeront pendant Perles de BD avec deux ateliers d'écriture d'une bande dessinée d'humour.
Le premier aura pour thème : comment générer des idées de scénario ? Le second est très ambitieux : comment créer des planches BD qui font rire ? Les participants sauront ensuite tout sur tout : comment générer des idées sur commande, comment vaincre l'angoisse de la page blanche grâce à l'emploi des cartes heuristiques (ou carte des idées), comment échauffer son cerveau, comment faire évoluer son personnage étape par étape au fil de l'histoire, comment rendre une narration efficace, comment trouver une chute de gag qui fonctionne vraiment, etc.
Pour la dernière question, la réponse est simple : il faut commencer par la fin… Résultat garanti !
Dire tout cela ne suffit pas à décrire ce qu'est réellement Perles de BD. Ce qui compte vraiment au Teich, c'est cette belle ambiance tout au long de la journée : « Les auteurs n'ont pas le melon, nous expliquait l'an dernier Isabelle Vulliard, la conseillère municipale qui a initié la manifestation, ils ont souvent galéré et galèrent encore. Et puis au Teich, ils ont l'occasion de réellement discuter avec le public. Et ça donne le côté familial et convivial de Perles de BD. »
Évidemment, l'entrée est gratuite de 10 à 13 heures et de 15 à 18 heures.
Sud ouest par David Patsouris
RépondreSupprimerLe monde de la BD se réunit sur le Bassin
La sixième édition de Perles de BD se déroule aujourd'hui dans la salle des fêtes.
http://www.sudouest.fr/2012/11/17/le-monde-de-la-bd-se-reunit-sur-le-bassin-881254-4608.php
Aujourd'hui, les amoureux de la BD ont rendez-vous dans le fond du bassin d'Arcachon, à l'endroit même où la Leyre se déverse dans la Petite Mer, au Teich.
Pour la 6e année consécutive, la petite commune organise Perles de BD, un festival (il faut bien trouver un titre même si l'organisation le trouve un rien pompeux) consacré aux Aquitains qui dessinent des cases, qui colorient des planches et qui remplissent des bulles.
Une vingtaine d'auteurs, de dessinateurs, de coloristes et de scénaristes seront là. Parmi eux, la Bordelaise Sandrine Revel, qui a réalisé l'affiche du festival, Phil Castaza, qui adore Michel Audiard, Virginie Mejescaze, qui dessine mais qui joue aussi la comédie et qui danse, Marc Moreno qui verse dans l'héroïc fantasy, Amélie Sarn qui a adapté le film Les Triplettes de Belleville, Kness qui aime les jeux vidéo, Fabien Moustrou qui parle des gorilles mauves, Stéphane Favre-Bulle qui enseigne les maths, Shong qui dit appartenir à la génération Goldorak, Pauline Amélie Pops, folle de Tim Burton, Jacques Pavot, qui écrit aussi des chansons, Daniel Ceppi, qui est de Gujan et enfin le studio bordelais Makma qui dira tout sur la BD.
Sud ouest par david patsouris
RépondreSupprimerLes secrets des idées révélés à Perles de BD
http://www.sudouest.fr/2012/11/19/les-secrets-des-idees-reveles-a-perles-de-bd-882832-2951.php
Il n'y a ni magie, ni mystère, ni même talent, des foutaises que tout ça. En fait, n'existent, dans la création, que le travail et les recettes. Ce samedi après-midi dans la salle des fêtes du Teich, Edmond Tourriol, le scénariste du studio bordelais Makma, ne joue pas les génies vaporeux et ombrageux, il démythifie à tout va et explique ses « trucs » lors de cet atelier sobrement baptisé « Comment écrire une BD d'humour ? »
Alors oui, comment ? s'interrogent les ados qui sont là. D'où ça vient toutes ces idées de gag ? « Le talent est un mot magique pour expliquer ce qu'on ne comprend pas, sourit Edmond. Je ne suis pas un magicien. Je vais vous révéler mes secrets. Parce que si je n'ai pas d'idée pendant un mois, ça veut dire que je ne livre rien, que je ne travaille pas, et que va dire mon éditeur ? » Il ne va pas être content…
Alors voilà : il faut échauffer la partie gauche du cerveau, celle qui enferme la créativité, « celle dont on se sert si peu dans la société d'aujourd'hui », c'est-à-dire prendre un thème (« Le patron par exemple, c'est très bon, c'est la cible idéale ») et noter autour, dans un schéma, les idées qui viennent (salaire, grève, collègue, travail, épouvantable, chef, chômage, etc.).
Soit, mais encore ? « Il faut commencer par la chute et ensuite remonter le temps qui amène à la chute. Vous avez une idée ? » Un des jeunes en a une oui : « Le patron joue les durs, engueule ses salariés et puis sa maman l'appelle. »
« Il n'y a pas de secret »
« Pas mal ! Y a de la surprise et ça le ridiculise et donc ça fait rire. En se moquant du patron, le lecteur reprend de la dignité et se dit que son patron est un homme comme les autres. L'humour sert à désamorcer des situations difficiles à vivre. C'est une protection le rire. »
Et c'est vrai que les ados n'y avaient pas pensé à tout ça. « Mon métier, c'est de créer des arcs électriques, comme avec les prises vous savez, donc des arcs électriques entre les personnes, les histoires, de mettre en rapport des choses qui n'en ont pas au départ. Il n'y a pas de secret en fait. Pour un gag, il faut mettre le lecteur en danger, au début, et au moment de la chute, grâce à la surprise, finalement le rassurer pour le faire rire. »
Les recettes marchent aussi pour une histoire plus longue. « C'est toujours en trois actes. Il y a d'abord la présentation du personnage avec un point de non-retour qui le met dans une certaine situation. Viennent ensuite les péripéties de l'histoire, des sortes de montagnes russes par lesquelles passe le lecteur. Et enfin arrive la conclusion, qui vient juste après un point culminant, qui peut être la chute d'un gag ou la résolution de l'intrigue. On l'appelle le climax. »
Edmond l'avoue sans honte : « Quand la BD est ton métier, tu appliques des recettes, tu bâtis une histoire avec deux seuils, un point de non-retour et un climax. Après, il y a une infinité de façons d'appliquer la recette et là se trouve ton originalité. Dans un scénario, la vie est une fausse vie, mais elle vous apprend des choses sur la vraie vie. En fait, dans une œuvre, vous recherchez d'autres expériences de vie que la vôtre. »
Dans la salle, deux jeunes filles ont bu les paroles d'Edmond. Elles n'ont pas 18 ans mais la grande dessine et la plus petite écrit…