vendredi 26 octobre 2012

Entretien avec Michel Falardeau

Le québecois Michel Falardeau est en résidence à Bordeaux, un échange croisé organisé par écla chez nous. C'est Nicolas Dumontheuil qui est parti de Bordeaux à Québec pour 2 mois.
Voici un entretien réalisé pour écla, mais qui n'est pas paru finalement dans Lettres et Images d'Aquitaine. Je voulais placer ici l'intégralité de l'entretien, mais on m'a cambriolé, et l'ordinateur faisait parti du butin... Ne reste que cette version courte.



Dans French Kiss 1986, ton dernier ouvrage tout récemment paru chez Glénat, un gamin de 9 ans est déjà décidé à faire de la bd : ton envie est-elle aussi ancienne ?
Depuis que j’ai 6 ans je me dis que je veux faire de la bd plus tard. La première bd qui m’a embarqué c’était le nid du marsupilami, qu’était complètement fabuleux mais qui m’a pris environ 3 ans à lire parce que j’étais pas très rapide à l’époque.
En fait, plus vers 9 – 10 ans, je n’avais aucune idée de comment on faisait, mais dans ma tête, j’appuyais sur un bouton et tout se faisait tout seul… donc déjà très fainéant. C’était pas très sérieux, je ne me disais pas que c’était le rêve de ma vie, je voulais juste dessiner. J’en n’ai jamais fait avant 23 ans, jamais.
Mais il y avait du dessin chez nous : mon père dessinait énormément.

Quelle est ta formation ?
En fin de secondaire, je ne vivais que pour le basket, mais les blessures sont arrivées, le rêve a disparu. Je voulais étudier en science, mon père m’a interdit de m’y inscrire, et m’a obligé d’aller en arts plastiques. J’avais même pas le droit de discuter.
A 16 ans, quitter la maison familiale pour aller en ville, c’est un peu dur. Surtout, je ne voulais pas devenir enseignant, et souvent quand tu étudie en Arts plastiques, tu deviens professeur d’arts plastiques. Du coup, mon père (encore) a trouvé un nouveau cours de dessin très traditionnel. J’y ai fini mes études avant de me lancer dans le dessin animé.

Quel a été le déclic, à 23 ans, pour passer à l’écriture
Je travaillais depuis 4 ans dans le dessin animé, des trucs un peu débiles pour enfants de 4 ans. Je ne faisais pas du tout du type « mangas », mais on en retrouve toujours des codes dans l’animation.
J’étais frustré par le fait qu’on n’avait pas de contrôle sur le produit : on n’était qu’une chaine de travail d’une dizaine d’employés… et quand le département d’animation a fermé j’ai décidé que la bd serait le medium qui se rapprochait plus du cinéma : je pouvais faire mon film en ayant le contrôle absolu.

Tu es lecteur de bd ?
Oui. Ca m’a pris du temps à lire pour vrai. J’avais des tonnes de bd, j’en demandais sans arrêt à mes fêtes mais je ne les lisais pas. Je trouvais ça beau, je regardais les couvertures, un peu à l’intérieur mais c’est tout.
Au Québec on connait un peu le comic book, mais en général, on grandit dans le franco-belge. J’ai grandi dans des bd qu’étaient pas de mon époque : les Philémon, les Valérian, les Vagabond des Limbes… donc plus années ’70, un peu psychédélique. C’étaient des bd à mon père, de son adolescence. C’était très riche en imaginaire. Du coup je me mettais à écrire des choses dans ces univers.

Qu’elle est la BD qui t’as donné envie de dessiner ? de continuer ?*
Dessiner ? Ca a été vraiment Philémon.
Pour la BD pure et dure, c’est Approximativement de Trondheim qui était paru chez Cornelius. Je ne connaissais pas la nouvelle BD. En lisant ça, il m’a quand même montré que t’avais pas besoin d’être un dieu du dessin pour faire de très bonnes histoires. Il rendait le medium accessible.
La BD qui m’a donné envie de continuer ? Je sais pas, il y a plein de trucs… Scott pilgrim du canadien O’Malley.
Je suis un lecteur de BD, je connais des trucs très pointus mais ma connaissance globale est complètement nulle… On me parle tout le temps d’auteurs que je ne connais jamais. David Prudhomme, j’avais aucune idée de c’était qui. Oui je lis de tout : franco-belges, américains, manga. Je suis un fan de Naruto, je lis la série une fois par an, ça fait parti de mes lectures confortables… C’est comme une bonne soupe, ça fait chaud au cœur, c’est facile à lire, ensuite tu penses à autres choses… Non, mais, je ne lis pas juste des trucs pour gamins. Mais l’auteur qui m’a fait le plus vibrer, ça reste O’Malley.

Tes livres sont influencés par quoi ?
Au niveau graphique, c’est très rare que je sois impressionné. Je ne suis pas une légende du dessin, j’ai beaucoup à apprendre encore, mais c’est pas des choses qui vont me toucher. Ca peut être des romans, mais 95% du temps ça va être la musique.
Pour moi la bd c’est avant tout c’est une recherche de scénario, d’écriture. Le dessin c’est plutôt le medium pour communiquer. Chaque scénario est collé avec un album de musique qui m’a touché à cette époque là, et souvent qui n’a aucun lien avec les paroles. L’album est une longue histoire, et la musique me donne l’énergie. Je dessine en musique.

Comment travailles-tu ?
Pour French kiss, j’ai fait deux mois de scénario, ensuite environ 3 semaines – un mois de storyboard, quatre mois de crayonnés, huit mois d’encrage… Je fais tout étape par étape. La plupart des auteurs vont faire une page au complet avant de passer à la prochaine. Je travaille à l’ordinateur seulement pour les couleurs. Plus j’avance dans mes projets, moins l’ordinateur est présent. Dans French kiss, toutes les masses de noir sont faites tranquillement à la main. Je prends vraiment plaisir d’y aller en « traditionnel ». Tous les auteurs de Québec me disaient de faire ça à l’ordi ! Je ne pensais pas, mais le fan en général le reconnait ça. Ca m’arrive souvent que les gens me le disent, ils voient la quantité de travail… ça vaut le coup finalement.

Il y a une certaine évolution dans ton travail depuis que tu as commencé à dessiner… tu le ressens ça ? Dans ta manière de travailler, ça a changé ?
C’est même plus le même métier ! Le premier album de Mertownville, j’avais 23 – 24 ans, ce qui est très jeune pour faire de la bd, j’ai eu la chance finalement de faire mon école en étant publié. Pour le scénario de la série au complet, j’ai écris une page de texte. Et ça devait être même un double interligne. J’allais directement dans le découpage. Du coup c’était un casse-tête. J’inventais les dialogues au découpage. Personnellement, j’en serais là aujourd’hui : j’angoisserais ! A l’époque je ne voulais pas faire de scénario, je pensais que ça allait m’opprimer. Je voulais pas faire de décors dans mes dessins, je ne faisais pas de personnage de la tête au pied. Je me limitais, j’avais plein de lacunes et j’avais peur de les affronter. Du coup ça me prenait 2 – 3 mois pour faire une bd. Je faisais une page par jour, de a à z terminé. Maintenant, je suis content avec une page par semaine.

La mise en couleur de ton dernier album (il ne comporte qu’une seule couleur pour habiller le noir & blanc) diffère des précédents. Est-elle liée au fait qu’il soit beaucoup plus volumineux, pour simplifier le travail, est-ce une recherche graphique…
C’est un mélange un peu de tout là.
J’avais proposé le projet en couleur à la base, et voyant la tache, j’avais demandé 10000 de plus. Sans couleur, juste la teinte de sepia, la bd m’a pris 18 mois à faire. Avec les couleurs j’allais dépasser le cap des deux ans. C’est trop, ça n’avais plus de sens.
J’avais demandé à un moment donné s’ils voulaient découper en 2 ou en 3, mais en même temps, ça ne servait pas bien l’histoire. Il y avait des chapitres, assez inégaux en nombre de pages. Je pense que l’histoire pour être bonne se doit d’être en un seul tome, sinon on reste un peu sur notre faim. Je ne sais pas à quel point le lecteur aurait voulu attendre une suite… Il n’y a pas de vraie chute après le premier chapitre… il aurait fallu que je change le scénario. L’affaire aussi c’est que j’étais encore un jeune auteur, un auteur à risque pour les grosses maisons d’édition. Un gros album est moins payé que trois petits. C’est ça qui a joué du coup. Je suis en train de proposer un projet chez Glénat et là c’est une trilogie obligatoire avec 46 pages maxi.
Comme j’ai sorti French kiss là, je ferais ça tout le temps. Si ça payait autant je ferai que des formats comme ça, je trouve ça aussi beaucoup plus beau. C’est complètement génial de pouvoir écrire un scénario, sans se soucier qu’à la page 6 il faut déjà que l’intrigue soit commencée sinon le lecteur ne rentre pas dans l’histoire. Faut avoir le temps de raconter, de mettre des pages de chapitre avec des grandes illustrations. Dès le départ, j’avais réservé entre 6 et 10 planches que pour ça. J’aime ça en plus : il y a un temps qui est marqué, au lieu de commencer toujours avec la petite bande qui montre le décor de loin… là il y a une vraie coupure entre les deux scènes, on sent qu’il y a du temps qui passe… j’aime ça : prendre le temps. Ca c’est un coté par exemple où la lecture de manga m’influencent beaucoup, ils prennent vraiment le temps de raconter les choses, avec 60 tomes par série…

Tu avais en tête le regard de tes amis qui ont servis de modèle à la bande de copains de Frenck kiss ? Montres-tu ton travail à quelqu’un
Avant tout, je la fais pour moi. Je pense que c’est la seule façon vraiment pour pouvoir toucher le public, faut avant tout réussir à se faire plaisir. J’ai fait attention de jamais rentrer dans le tripp d’auteur… l’auteur qui se fait plaisir mais qui ne rejoint pas le lecteur.
En mettant tous mes amis, j’ai fait attention de mettre des personnages principaux fictifs. La raison des amis, c’est que j’avais 35 gamins à décrire. Je pense que si je ne m’étais pas inspiré de vraies personnes, il y aurait eu des ressemblances de l’un à l’autre, ils auraient eu des caractères moins affirmés alors que là, il y en a 10 – 15 qui ont le potentiel de prendre le devant d’une histoire, d’en devenir le personnage principal. Je m’inspire vraiment d’eux, les personnages ont alors de l’épaisseur.
Et avec mes nouveaux projets je commence à le faire de plus en plus, même s’il n’y a pas beaucoup de personnages… j’ai demandé à des amis si ça les tentaient d’être dans ma bd, où ils sont engagés en tant qu’acteur, où je fais ce que je veux d’eux pour des histoires fictives.

Ton éditeur, Glénat Québec, a suivi l’évolution de ton projet ?
Les gros éditeurs, une fois que tu as signé, te laissent pas mal carte blanche. Ils sont tellement difficiles, que lorsque tu signe c’est qu’ils aiment vraiment ce que tu fais. Ils vont être là pour te dire si tu prends vraiment un tournant qu’a pas d’allure, mais en général ils vont plus se pointer vers la fin corriger le français, gommer les expressions québécoises, la maquette où ils peuvent être sans pitié. J’ai été très chanceux jusqu’à maintenant.

Comme Approximativement ou des récits de ton compatriote Guy Delisle : tu n’as jamais été tenté par des récits autobiographiques ou des carnets de voyages ?
Jamais ! Je pense que je serai malheureux si je faisais des carnets de croquis. Je ne dessine jamais, sauf quand je fais des BD. Mais j’ai l’équivalent pour l’écriture : je vais écrire dans les cafés.

Tu es tenté par un travail en collaboration ?
Oui. Mais dessiner l’histoire d’un autre : jamais ! Enfin je dis ça… dessiner le scénario de Trondheim qui va cartonner à 40000 exemplaires, pourquoi pas ?
Le scénario est ce que je préfère, avant le découpage même… je dirai même avant le scénario.
Quand le scénario est là, c’est mon outil de travail : je n’y touche plus, ou rarement. Quand je fais le découpage, la BD est dans ma tête, elle existe, c’est coulé dans le béton.
J’ai des relecteurs pour mon scénario. Parce que 138 pages comme je viens de faire, c’est pas vrai que j’ai tout bon comme ça au premier jet. Maintenant, je partage mes dessins avec les auteurs de Québec. Il y a une synergie, on s’échange nos trucs.

Quelle orientation prend ton travail ?
Je vais de plus en plus vers le fantastique, l’imaginaire, j’écris des trucs plus singuliers. J’ai pas encore réussit à faire éditer les projets qui sont des coups de cœur à moi. French kiss c’est une histoire ancrée dans le réel.
Mais je traite le fantastique de la même manière. Je ne pense pas être capable de faire un jour du fantastique « Donjon & dragon ». Ce que j’aime, c’est rendre ce monde imaginaire crédible, réaliste avec une touche de fantastique dont on se dit que ça pourrait être vrai… que les personnages pourraient être un proche, mais qui vit un truc… c’est ça qui m’amuse… d’y croire. Ce qui m’intéresse c’est de faire parler des personnages, de faire interagir des personnages ensemble.
Ca fait longtemps que ces projets existent, à l’époque j’avais écrit des histoires très longues… Je les garde de coté, parce que je voudrais que le jour où je m’y mets, ce ne soit pas arrêté au bout de deux albums… Ce sont mes bébés à moi, c’est moi qui ferai la mise en image.

Comment as-tu entendu parler des résidences Aquitaine/Québec ?
Ca faisait longtemps qu’on me disait de participer aux trucs des résidences. C’est un mois après la date limite que les organisateurs m’ont demandé de participer. J’en avais entendu parler, à Québec, les auteurs se connaissent tous, presque tous l’ont fait, alors par défaut…

Quand les auteurs aquitains venaient au Québec, vous vous croisiez ?
Etrangement, le seul que j’ai rencontré pour vrai c’est Nicolas Dumontheuil, qui est venu en début d’année. Parce que les autres je l’apprenais à la fin de leur séjour. Il y a un lien particulier qui s’est créé entre nous deux, mais le grand ami de Nicolas au Québec, c’est Francis Desharnais, on formait un trio.

Tu étais déjà venu en France, pour la promotion de tes livres précédents, dans des salons, des festivals… des séjours courts ?
Assez long quand même, ça a pu aller jusqu’à un mois. Un rythme à se tirer une balle, c’était complètement horrible.
Là j’ai eu plus de temps, malgré tout j’ai été pas mal pris : le festival de Bassillac, Paris, Amiens, Bruxelles… Ca avec le travail, ça a été bien rempli, je n’ai pas vu les deux mois passer.
J’ai visité, j’ai pris le temps pour certains trucs. Je suis allé à Arcachon, voir la dune du Pyla, à St Emilion, en Dordogne dans une grotte… On a mangé du tourin (de la soupe à l’ail).

Quand tu es arrivé en résidence, tu avais un projet d’écriture ?
Oui, j’ai écris le scénario complet du premier tome (de ma future trilogie), j’ai fait 5-6 planches, c’est à l’étape de l’attente de réponse des maisons d’édition. Il y a deux éditeurs qui sont intéressées. Mais c’est surprenant, je ne m’attendais pas du tout à travailler sur le projet qui a fait que j’ai été accepté en résidence. Parce qu’en BD, souvent, on va travailler sur ce qu’on nous paye…

C’est plus facile de travailler en France, à coté des éditeurs ? Ou tout se passe par mail ?
Normalement c’est tout par mail. Mais là j’ai eu la chance de rencontrer des gens. Je n’avais jamais rencontré Christelle de chez Dargaud alors qu’on avait travaillé un an et demi ensemble, j’ai été mangé avec elle. J’ai été chez Casterman. Je me rends compte que ça fait une sacrée différence, juste de voir le visage… C’est ça qui manque, ça qui fait que parfois c’est si dur et si long avant de retrouver un nouveau contrat parce que on nous oublie facilement. Alors qu’au Québec, les éditeurs souvent c’est nos amis. C’est un petit groupe, des mecs de notre âge à peu près.

Est-ce que la crise de la BD te touche ?
Oui. Bon, j’ai quand même fait mes classes, mes projets je pense sont meilleurs sont plus convaincants face aux éditeurs… Vu que je suis un peu un inclassable en France, je suis toujours un peu un risque pour eux…
Niveau argent, j’ai commencé avec un petit éditeur qui ne payait pas, donc c’est beaucoup mieux ce que j’ai maintenant. Le marché a quand même changé en dix ans : une sortie se perd facilement par la masse. Mais je sais que les éditeurs de chez Glénat, ici en France ne savaient pas quand sortir mon album, ils avaient tellement peur qu’il passe inaperçu… Deux semaines après l’album n’était plus sur les étalages.

Qu’attendais-tu de cette résidence ?
C’est ça que je voulais, vivre comme si j’habitais ici. Je ne suis pas tant touriste. J’aime pas tant aller dans les musées, l’architecture… C’est plus la nature souvent qui va m’impressionner. Bon, il y a quand même des super trucs, je me suis arrêté, j’ai tout regardé. C’était important d’avoir mes points de repaire, de fonctionner comme un français, d’avoir mon épicerie… Sinon deux mois c’est épuisant, de ne pas sortir de chez soi ! Je voulais vraiment vivre à la française.

A Bordeaux il y a un nombre important d’auteurs de BD… est-ce que ça t’a marqué ? Est-ce que tu as senti qu’il y avait une énergie particulière ?
C’est semblable à Québec où tous les auteurs se tiennent ensemble. Un peu comme ici. Donc j’ai pas été surpris pour ça. Bon, j’ai été surpris du nombre d’auteur… 60 autour de Bordeaux qui en vivent, plus les jeunes auteurs, ceux qui ont un autre métier à coté… Je ne me serai jamais attendu… j’ai rencontré Vincent Perriot par hazard sur la rue…

Tu as eu des retours sur French Kiss, lors des rencontres que tu as eues avec tes lecteurs ?
Cette fois-ci, les festivals ou les librairies, c’étaient des endroits où je n’étais jamais allé… Pour les gens c’était des découvertes. Sauf à Amiens : c’est une longue histoire d’amour. J’ai souvent été, et il y a des gens qui m’attendent, souvent ils l’avaient lu, et l’avaient beaucoup apprécié. Enfin jusqu’à maintenant les retours sont super bons.

Quel bilan tires-tu de cette résidence ? des rencontres ? (au niveau humain & professionnel) des ballades ?
Je me suis senti libre… J’ai l’impression que c’est dans les prochains mois que je vais m’en rendre compte.
Deux mois c’est parfait. Un mois ça aurait été trop rush, surtout que j’ai fait de la promotion de mon album. Trois mois sans doute un peu trop, j’ai besoin de retrouver mes affaires pour créer. Mais je pense que les répercutions je vais plus m’en rendre compte plus tard. Bon, c’est les rencontres je pense avant tout. J’ai été au festival de Bassillac, c’est tout petit, je n’ai pas fait tant de dédicaces, j’ai fait énormément de nouvelles rencontres, et ça, ça n’a pas de prix, c’est ça qui va rester.

Le blog de Michel Falardeau
Le site d'écla

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