vendredi 30 mars 2012

Druillet à Bordeaux

« Les anciens ont le respect des jeunes »
Carte blanche à Philippe Druillet, ce soir et demain, sur l'Escale.
Sud-ouest

« C'est une sommité dans le monde la BD ». La réflexion d'Olivier Vandernotte de BD Fugue café pourrait être reprise à l'envi par nombre de dessinateurs, scénaristes et aficionados du genre. Invité de l'Escale du livre en partenariat avec BD Fugue et le cinéma Utopia pour une carte blanche, Philippe Druillet présente ce soir Planète interdite, le film de science fiction de Fred Mc Leod Wilcox.

Et il sera demain en compagnie de François Boucq, pour des regards croisés sur le 9e art, suivis d'une séance de dédicaces. « J'aime ce moment privilégié des dédicaces, raconte Druillet. C'est le seul moment où on rencontre ses lecteurs, où l'artiste peut raconter son histoire ».
Difficile de ne pas évoquer la mort toute récente de son ami et partenaire de BD Jean Giraud, alias Moebius. Ensemble, avec Jean-Pierre Dionnet, ils ont fondé la maison d'édition "Les Humanoïdes associés" et le magazine "Métal hurlant". Une révolution dans le monde de la BD. « Nous sommes la génération des années 60 / 70, nous avons débloqué des verrous en 1968. La BD est alors devenu un art contemporain majeur. Mais la création contemporaine est prodigieuse. J'ai une admiration sans borne pour ceux qui nous ont suivi, les Sfar, Blain, Ferri, Killofer. Les anciens ont le respect des jeunes ».

« Le virtuose »
« La mort de Jean, c'est un cataclysme, répète-t-il plusieurs fois, très touché… Ce sont 40 ans de ma vie qui s'écroulent, on partageait beaucoup de choses. J'étais autodidacte, lui le virtuose que l'on connaît. Je lui demandais de m'apprendre ce qu'il savait, nos histoires étaient très liées. Pour preuve, j'ai reçu nombre de messages de condoléances pour sa mort ».
Mais la vie et l'envie sont toujours là. Il déborde de projets, vient de terminer l'épée d'académicien de Jean-Jacques Annaud, pour qui il avait créé les affiches du Nom de la rose et de La guerre du feu, entretient une correspondance avec Georges Lukas. Et entre autres choses, il pense travailler sur La divine comédie de Dante. Pas moins. « Votre problème m'a dit un jour le baron Rothschild, c'est qu'il vous faudrait plusieurs vies ».

1 commentaire:

  1. Il y avait "les séparés" à l'atelier du tnba. Un texte de Kéthévane Davrichewy, lu avec sa soeur Nathela, éclairé par des chansons d'Alex Beaupain (puisées ds son répertoire). Un piano et un violoncelle (aux mains de Valentine Delteil). Magnifique.

    et puis après, trajet à la gare... et en passant devant l'utopia : Druillet qui s'en va !

    "Le soleil inonde le ciel
    Mes jours en enfer passés a t'enterrer
    Où chaque seconde est une poignée de terre
    Où chaque minute, est un caveau
    Vois comme je lutte
    Vois ce que je perds
    En sang et en eau
    En sang et en eau"

    RépondreSupprimer

donc, tu voulais dire quoi ?