vendredi 2 mars 2012

Soirée ciné-BD

Vendredi 2 MARS à 20h30
à l'Utopia en collaboration avec BD Fugue
SOIRÉE CINÉ-BD : Rencontre avec l'auteur-dessinateur Emmanuel MOYNOT

À l'occasion de la sortie de son livre Pierre Goldman, la vie d'un autre chez Futoropolis
Projection unique du film de Jean-Pierre Melville.
Achetez vos places à l'avance, à partir du Mardi 21 Février.


Qui était Pierre Goldman ? Juif polonais, né en France, fils de résistants, militant d’extrême gauche, guérillero révolutionnaire au Venezuela, braqueur et écrivain, Pierre Goldman, insoumis, violent, écorché vif, a connu un destin hors du commun, sujet à controverses et fascination. De sa vie, Emmanuel Moynot fait un récit sobre, entremêlé d’entretiens inédits avec ceux qui l’ont connu, amis, avocats, intellectuels de l’époque… Un livre-enquête passionnant, à la mesure de la trajectoire tragique de cet homme hors norme.

LE DOULOS

En argot, « doulos » veut dire chapeau. Par extension, dans le monde des flics et des truands des années cinquante, le doulos, c'était le type qui portait un chapeau, et par extension encore, le doulos, c'était l'indicateur de police, la balance… Melville, encore sous l'influence directe du cinéma américain, réalise un superbe film noir, remarquablement interprété, Reggiani et Belmondo en tête. Une sorte de tragédie moderne dans le monde des truands, qui déroule les ressorts et les rebondissements indispensables à un bon polar mais qui privilégie in fine les interrogations morales et la complexité des personnages. Amitié, mensonge, trahison. Défense de certaines valeurs, d'une certaine idée de l'honneur dans un univers pourtant sans foi ni loi.

Si Emmanuel Moynot a choisi de vous montrer Le Doulos, c'est parce qu'il adore les films noirs, et que celui-ci est une grande réussite - française qui plus est : c'est rare – du genre. C'est aussi parce qu'une des multiples facettes de la personnalité de Pierre Goldman, c'était sa fascination pour les mauvais garçons, pour les bandits à l'ancienne, porteurs justement de ces valeurs dont on parlait plus haut…

1 commentaire:

  1. Sud-Ouest du jour : Moynot en quête de Goldman

    Emmanuel Moynot vient de sortir un album sur Pierre Goldman, écrivain d'extrême gauche assassiné en 1979.
    Le projet était ambitieux, quelque peu effrayant même. Qu'importe, Emmanuel Moynot s'est jeté sinon à l'eau, au moins sur ses stylos et pinceaux pour raconter le plus justement et sincèrement possible la vie de Pierre Goldman, moins connu du grand public que son petit frère Jean-Jacques, mais écrivain talentueux, militant d'extrême gauche et voyou à ses heures, accusé de meurtre, condamné puis libéré. Il fut assassiné en 1979, en pleine rue alors qu'il avait 35 ans et allait être papa. Ses meurtriers n'ont jamais été retrouvés. Parmi les 15 000 personnes qui ont suivi le cortège de son enterrement se trouvait Beauvoir et Sartre, Krivine, Kouchner, Signoret.

    Au plus près de sa vérité
    Pierre Goldman fascinait ou effrayait. Emanuel Moynot est allé au plus près de sa vérité, a relevé le défi haut la main, et son album est une réussite. Il a su s'attirer la confiance et les confidences des proches de Goldman, son entourage, ses avocats, réunissant une foule de témoignages précieux.

    Mêlant une sorte d'enquête documentaire et la bande dessinée, pour un récit où il adopte le point de vue de Goldman, le seul crédible selon lui, car non hypothétique, il offre au lecteur un ouvrage ultra fouillé et documenté, passionnant. Une vraie aventure au cœur de la complexité d'un homme. Autodestructeur, en colère et habitué des « périodes funestes », Goldman était aussi lumineux et fascinant. « Mon idée de départ était de faire parler ses amis, son entourage, afin de proposer un deuxième éclairage sur Pierre Goldman. J'ai voulu donner au lecteur tous les éléments en ma possession, afin qu'il se fasse lui-même son opinion sur cet homme. C'est quelqu'un qui est allé jusqu'au bout de ses idées. Il est mort trop jeune pour que l'on sache s'il se serait trahi ». Ni hagiographie, ni pamphlet, cet album raconte l'intégrité d'un homme qui croyait en des idées, et parle de militantisme et d'engagement. Et c'est surtout une rencontre.

    «Pierre Goldman, la vie d'un autre», Futuropolis, 24 €.

    Vendredi soir à 20 h 30, le cinéma Utopia, projette le film « Le doulos » de Melville avec Belmondo. Un film de truands que Goldman aimait beaucoup. La projection sera suivie d'une rencontre avec Emmanuel Moynot autour de son livre

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donc, tu voulais dire quoi ?