mercredi 8 juin 2011

Requins Marteaux, espèce menacée

Dans le journal Sud-Ouest
Installée depuis peu à Bordeaux, l'existence associative des Requins Marteaux est financièrement menacée.
 
Depuis 20 ans, Les Requins Marteaux développent un catalogue fortiche et hors-normes, y compris avec Pinocchio de Winshluss (grand prix de la BD d'Angoulême »). Mais un déséquilibre financier de 60 000 € les met en péril, suscitant moult actions de soutien. Explications avec les cinq co-gérants.

Sud Ouest : Le déménagement d'Albi à la Fabrique Pola bordelaise est-il en cause ?
Requins Marteaux : Ce n'est pas la cause du déficit, mais il a pris du temps. Plus de 40 000 bouquins font beaucoup de manutention. Faute de personnel, la gestion quotidienne se désorganise, prend du retard ; la maquette, puis le suivi des livres, aussi.
Comment en arrive-t-on à 60 000 € à combler ?
Les livres ne se vendent pas ! Plus le tirage est restreint ; plus le coût de fabrication sera élevé. On adapte le tirage, en fonction de la mise en place du diffuseur. Sur certains, nous pouvons, par exemple, avoir 200 retours sur 500. Nous fabriquons donc un livre qui coûte cher, car l'objectif est le projet artistique, dans lequel on croit : pertinent, incongru, empruntant des chemins sans balise. Et s'il importe de ne pas négliger l'aspect financier, impensable qu'il soit l'argument majeur ou premier d'un projet. Nous avons réalisé le film « Villemolle » (cf. encadré dans le journal papier) avec 15 000 €. Avec de l'ingéniosité, les solutions pour réaliser existent toujours.
Que prévoyez-vous ?
Des concerts de soutien prochains, ici, à Nantes, Marseille, Paris. Une souscription sous forme d'Action Ferraille est lancée. Des propositions aux libraires et des produits dérivés verront le jour, ainsi qu'un site de ventes aux enchères d'originaux. Et un festival de rentrée avec les groupes du cru, si on passe l'été… Quelle que soit l'issue, grosse fiesta en décembre.
Le succès Winshluss ne suffit donc pas
C'est la visibilité qui booste le catalogue. Le Musée Ferraille, les interventions en librairies et festivals, tant BD, musique, arts de rue ou ciné, sont des coups de projo. Ils ont toujours permis l'équilibre du catalogue…
Mais en déménageant, on n'était pas sur les festivals. Pinocchio s'est vendu à 30 000 exemplaires. Un gros éditeur aurait tiré à 200 000, baissant la fabrication à 1 ou 2 euros, en Asie, vendu à 20 € en inondant les librairies. Vu sa qualité, 150 000 est réaliste, cela aurait fait une rentrée nette de 700 000 €. En fixant notre premier tirage à 10 000 exemplaires, en cas d'échec, nous étions morts. Nous avons gagné autour de 120 000 €, créé deux CDI, soutenu deux emplois aidés. Mais chaque projet se bosse de manière unique, tout se recrée. La plupart ne rentrent pas dans un genre, cette motivation nécessite du temps… Pour les projets plus difficiles, Pinocchio reste en effet isolé. Sûr aussi, qu'un auteur préférant vendre 30 000 avec un éditeur, plutôt que 200 000 chez un marchand, se fait rare… Notre structure atypique a-t-elle encore sa raison d'être en 2011 ?

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Nous souhaitions vous inviter à découvrir le Pays Basque Espagnol durant
    la Fête du Fleuve à Bordeaux.

    Sur les quais de Bordeaux, l’Agence de Promotion du Tourisme au Pays Basque
    Espagnol vous fera découvrir les nouveaux itinéraires créés par la région pour faire de chaque visite une véritable expérience!

    Bilbao, la cosmopolite, San Sebastián, la ville des tables étoilées et
    Vitoria, la capitale historique, vous réservent notamment quelques surprises

    Rendez-vous sur la Place du Pays Basque Espagnol le samedi 18 et le
    dimanche 19 juin 2011, de 12h30 à 14h00 ou à partir de 18h30.
    Vous pourrez venir écouter la démonstration de Txalaparta, un instrument
    typique de la musique populaire basque tout en dégustant fromage et cidre délicieux !
    Cette rencontre conviviale vous permettra sans aucun doute de faire le plein d'idées
    précieuses pour vos prochaines escapades au Pays Basque Espagnol.

    Le petit plus : demandez Marie et repartez avec un petit souvenir du Pays Basque !
    Votre contact sur le stand : Marie -Tél. : 06 81 69 91 18
    N'hésitez pas à revenir vers nous au besoin : paysbasquetourisme@tqc.fr

    Bien cordialement,

    Marie

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donc, tu voulais dire quoi ?