vendredi 24 septembre 2010

Le chant des sirènes

Bordeaux 7 du jour
Le 13ème tome de la saga Le Chant des Stryges vient de paraître chez Delcourt. Aux manettes de cette 3ème saison, toujours les bordelais Richard Guérineau et Corbeyran.


«J’ai rencontré Richard lors d’un concours de BD régional en 1991. C’est lui que nous avons fait triompher», se souvient Corbeyran. Un an plus tard, ils lancent de concert une série, sans obtenir le succès souhaité. Vient alors l’envie d’un polar fantastique inspiré d’un livre pseudo-scientifique qui les mène sur la piste des Stryges, des créatures entre vampires et sirènes issues de la mythologie grecques. «Elles téléguideraient l’histoire de l’humanité depuis la nuit des temps. On pose donc juste la question de la nécessité de la lutte contre le libre arbitre», évoque Richard Guérineau, un passionné du sujet. Autour d’elles, gravitent de multiples personnages dont Debrah, l’héroïne, sorte de double de Lara Croft emplie de mystère. Voilà pour l’idée de base, nourrie années après années de l’évolution du monde et de l’actualité. «On connaissait la direction à prendre mais si tout était verrouillé depuis treize ans, ce serait d’un ennui absolu ! On effectue également des pauses entre les saisons car le temps de production est dilué entre les récits», glisse Corbeyran. «On a besoin de challenge à chaque début de saison car il s’agit d’un vrai marathon. Par exemple, graphiquement, j’ai changé plusieurs fois de techniques depuis le début», relève Richard Guérineau. Sur la forme, «le Chant», adopte un système «choral», procédé cinématographique ou télévisuel qui met en route plusieurs destins. Debrah est la première à commencer une enquête sur le phénomène des Stryges et faire le lien entre son employeur et les créatures. Son physique et son rôle la placent rapidement au centre de toutes les attentions des lecteurs. «Nous n’avions pas anticipé son succès mais c’est aussi notre personnage préféré», avoue le dessinateur. Pour Corbeyran, ce nouvel épisode est aussi son 200è scénario. Il a récemment signé l’adaptation du roman de Marc Lévy Sept jours pour une éternité et la version BD d’un jeu vidéo. «J’arrive à un moment où j’ai envie de nouvelles expériences qui me conduisent au delà de mon propre univers», juge l’auteur. Comme au théâtre par exemple puisque le bordelais a mis sa technique au service d’une pièce. Ou quand les planches passent sur... les planches.
Carine Caussieu
Richard Guérineau, dédicacera ce nouvel album samedi à la librairie BD Fugue (10 rue de la Merci) à partir de 15h, entrée libre

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