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L'auteur dédicace à la librairie Mollat Le Printemps refleurira tome 2, ouvrage original sur le nazisme et la question de l'identité.
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Le Printemps refleurira, l'histoire complexe et passionnante de l'avènement de l'idéologie antisémite nazie et des lois raciales. Et bien plus encore… photo fabien cottereau
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C'est une engagée de la bande dessinée, une militante de l'art, une avant-gardiste de la création artistique. « J'ai toujours eu la conviction que la bande dessinée serait l'art majeur de notre époque. Qu'un artiste comme Moebius aurait une place équivalente aux plasticiens dans l'Histoire de la fin du XXe siècle. Même si, j'en conviens, le dessin ne reste pas comme la peinture ou une sculpture monumentale ».
Johanna Schipper, dont le nom de plume est tout simplement Johanna sort son nouvel album, dix ans après le premier tome des Phosfées, série éditée chez Delcourt, déroulant les différentes histoires d'une petite fille, Nana, qui lutte la nuit contre les ombres et les monstres. C'est de nouveau contre des monstres que lutte Johanna, cette fois-ci. Les siens mais aussi ceux de l'humanité.
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À l'instar d'Hannah Arendt et de son propos autour de la banalité du mal, elle évoque dans les deux tomes du Printemps refleurira la lente construction mentale qui, élaborée au fil de très peu d'années, a mené à la solution finale. Une histoire en lien avec sa famille mais qui se veut bien plus universelle.
En préambule du premier tome, Johanna rappelle cette idée de « l'homme nouveau », qui existait déjà dans la littérature romantique allemande et européenne à la fin du XIXe. Et qui a trouvé son avènement dans les discours nazis et fascistes.
Cette histoire d'artiste juif, obligé de fuir l'antisémitisme et qui se retrouve coincé dans un train, dévoilé et humilié, soumis aux lois de Nuremberg - lois qui fabriquaient une sorte de hiérarchie entre personnes plus ou moins juives, provoquant ainsi une désolidarisation entre les gens -, a un lien avec sa propre histoire familiale, mais elle est surtout universelle. Commissaire d'exposition
« Les images d'archives sur la guerre et les nazis, les images de propagande, ont été tellement vues qu'elles sont finalement devenues peu pertinentes. Et peuvent même exercer une sorte de fascination. Je voulais revenir aux enjeux des petits détails, raconter comment la pensée nazie a surfé sur la mythologie de l'homme nouveau, particulièrement en vogue à l'époque, même dans les milieux intellectuels. ».
Ainsi, ces deux albums sont aussi pertinents historiquement, qu'originaux dans l'approche d'un sujet qui reste très contemporain et pose la question de l'identité et de la place de chacun au sein d'une société.
Le parcours de Johanna est celui d'une personnalité singulière, qui a fait les Beaux-Arts d'Angoulême, (promo Mazan, Tiburce Oger, Turf), fut commissaire d'exposition pour l'AFAA devenu CulturesFrance, au mitan des années 90, s'inscrivant dans la mouvance des éditions Fréon, Amok ou Ego comme X, qui exploraient une veine art contemporain. Elle a reçu le prix Artemisia en 2008 pour son album Nos âmes sauvages.
C'est une engagée de la bande dessinée, une militante de l'art, une avant-gardiste de la création artistique. « J'ai toujours eu la conviction que la bande dessinée serait l'art majeur de notre époque. Qu'un artiste comme Moebius aurait une place équivalente aux plasticiens dans l'Histoire de la fin du XXe siècle. Même si, j'en conviens, le dessin ne reste pas comme la peinture ou une sculpture monumentale ».
Johanna Schipper, dont le nom de plume est tout simplement Johanna sort son nouvel album, dix ans après le premier tome des Phosfées, série éditée chez Delcourt, déroulant les différentes histoires d'une petite fille, Nana, qui lutte la nuit contre les ombres et les monstres. C'est de nouveau contre des monstres que lutte Johanna, cette fois-ci. Les siens mais aussi ceux de l'humanité.
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À l'instar d'Hannah Arendt et de son propos autour de la banalité du mal, elle évoque dans les deux tomes du Printemps refleurira la lente construction mentale qui, élaborée au fil de très peu d'années, a mené à la solution finale. Une histoire en lien avec sa famille mais qui se veut bien plus universelle.
En préambule du premier tome, Johanna rappelle cette idée de « l'homme nouveau », qui existait déjà dans la littérature romantique allemande et européenne à la fin du XIXe. Et qui a trouvé son avènement dans les discours nazis et fascistes.
Cette histoire d'artiste juif, obligé de fuir l'antisémitisme et qui se retrouve coincé dans un train, dévoilé et humilié, soumis aux lois de Nuremberg - lois qui fabriquaient une sorte de hiérarchie entre personnes plus ou moins juives, provoquant ainsi une désolidarisation entre les gens -, a un lien avec sa propre histoire familiale, mais elle est surtout universelle. Commissaire d'exposition
« Les images d'archives sur la guerre et les nazis, les images de propagande, ont été tellement vues qu'elles sont finalement devenues peu pertinentes. Et peuvent même exercer une sorte de fascination. Je voulais revenir aux enjeux des petits détails, raconter comment la pensée nazie a surfé sur la mythologie de l'homme nouveau, particulièrement en vogue à l'époque, même dans les milieux intellectuels. ».
Ainsi, ces deux albums sont aussi pertinents historiquement, qu'originaux dans l'approche d'un sujet qui reste très contemporain et pose la question de l'identité et de la place de chacun au sein d'une société.
Le parcours de Johanna est celui d'une personnalité singulière, qui a fait les Beaux-Arts d'Angoulême, (promo Mazan, Tiburce Oger, Turf), fut commissaire d'exposition pour l'AFAA devenu CulturesFrance, au mitan des années 90, s'inscrivant dans la mouvance des éditions Fréon, Amok ou Ego comme X, qui exploraient une veine art contemporain. Elle a reçu le prix Artemisia en 2008 pour son album Nos âmes sauvages.
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