Sud ouest du jour
« J'ai toujours dessiné. Et puis petit à petit, à force de plancher, j'ai concrétisé mes projets. J'ai réfléchi, j'ai trouvé de quoi dessiner, parler. Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain », explique Fabien Mostrou alias Sully.
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L'auteur était en dédicace au Coin Lecture de Vendays, photo Lyne Llobell
Grand ado (parmi les écoliers qui attendent leur dédicace personnelle au Coin Lecture de Vendays), Sully se raconte timidement : « Le plus dur en BD, c'est de créer un monde crédible dans lequel le lecteur peut se plonger. En 1995, avec " HIV ", deux planches qui traitent de façon humoristique comment le sida se propage dans le corps humain, j'ai obtenu un prix à Angoulême. Et là, je me suis dit qu'il fallait essayer de faire cela plus sérieusement ! »
Sully a alors participé à un album collectif « J'suis snob » sur les chansons de Boris Vian, sept planches en couleur. En 1998, il publie son premier livre « À toute allure », un fascicule de 24 pages édité à Bordeaux. « Ça m'a permis d'aborder une histoire en bande dessinée noir et blanc, avant de traiter les 48 pages des recueils ». Autoédité
Le dessinateur fouille dans sa gran-de trousse verte. Il prend un feutre, dessine un personnage sur la première page de son livre. Avec un autre stylo, il écrit gentiment la dédicace demandée par Camille et poursuit : « En 2007, j'ai sorti " Le gorille mauve" et aujourd'hui " Ki-kouyou a disparu" chez Caboch, ma propre édition. »
Ses ouvrages voyagent. Ils sont édités à Saint-Estèphe, reliés en Italie et reviennent dans le Médoc… « J'ai essayé de contacter des éditeurs, mais ça n'a pas marché, alors je me suis débrouillé. Pour la création, ça me convient mieux. Je ne dois pas faire du "Titeuf" pour répondre au cahier des charges de l'éditeur… Je ne veux pas les vendre en grandes surfaces comme de l'alimentaire. C'est trop impersonnel. Peut-être qu'un jour, je ferai éditer les albums déjà créés. "Le gorille" est édité en 1 500 exemplaires et le dernier en 1 000. »
Sully s'organise petit à petit. Le plus important pour lui, c'est faire des albums. « À présent j'ai de quoi me présenter ! Je travaille chez moi, je fais les planches à la peinture. J'ai toute la trame narrative dans la tête. Sur le papier, mes idées se précisent en se dessinant. D'abord au crayon puis à la peinture. »
Il poursuit ses dédicaces, répond aux enfants, aux parents qui prennent des nouvelles de leurs héros… Le code passe entre eux. Ils sont entrés dans le monde tout en couleurs de Sully… Il leur donne rendez-vous à La Fête du livre samedi 17 et dimanche 18 avril au palais des congrès de Soulac de 10 h 30 à 18 h 30
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