mercredi 24 février 2010

Le salon de la BD se sent à l'étroit

Sud ouest du jour

GRADIGNAN, BANDE DESSINÉE. Les organisateurs du « week-end » souhaitent atteindre une autre dimension, mais les moyens font défaut

«J'ai voulu prendre un peu de recul après avoir créé l'association en 1991. On travaillait à l'époque surtout pour d'autres salons, à Chambéry ou Arcachon. Mais depuis six ans et le lancement de notre week-end de la bande dessinée, cela commence à être un peu lourd ! »

Le public de plus en plus nombreux à la rencontre des dessinateurs (ici, Caupenne). (photo archives « so »/w. d.)

André Simon vient de céder la présidence de l'association Phylactère au Cestadais Philippe Pichard, alors qu'un nouveau conseil d'administration de six personnes s'est constitué. Il reste vice-président et, à n'en point douter cheville ouvrière de ce week-end qui se tient annuellement lors de la deuxième semaine d'octobre.

3 000 entrées sur trois jours

« Cette année, explique notre interlocuteur, nous créons, parmi quelques nouveautés, un prix spécial pour l'oeuvre d'un dessinateur. L'an dernier, nous avons reçu entre 2 500 et 3 000 personnes du vendredi au dimanche. L'entrée reste gratuite, c'est l'un de nos atouts. »
Notre retraité passionné de bande dessinée rappelle au passage qu'il existe actuellement 300 salons de ce type en France, dont celui de Saint-Malo qui va se dérouler à la même date que celui de Gradignan... qui suivra d'une semaine le tout nouveau, lancé en octobre prochain à Barsac !
« Notre souci majeur sera cette année de réunir un budget. Le Conseil général, notamment, annonce qu'il va réduire sa subvention. L'un de nos sponsors risque aussi de diminuer sa participation. C'est un véritable souci, car jusqu'à maintenant nous avons toujours réussi à présenter un beau programme avec la participation d'auteurs et des expositions de qualité. »

Le far west
« Le thème du prochain week-end sera l'épopée du far west dans la bande dessinée, des origines à nos jours. Et nous ferons un effort supplémentaire vis-à-vis des scolaires. »
L'association sollicite aussi la municipalité pour un transfert dans les salles du théâtre des Quatre Saisons. « Cela nous garantit beaucoup plus de monde ; la salle du solarium est très bien, mais le public s'y déplace exprès. Aux Quatre Saisons, c'est de toute manière très fréquenté. »
Quant à la quasi-superposition avec le Salon du livre de poche programmé la semaine précédente, André Simon regrette « de ne pas pouvoir changer la date. Il y a tellement de salons en France qu'il faut éviter la concurrence. Mais nous allons étudier au cas par cas le nombre de manifestations de cet ordre en Gironde. Si c'était possible, pourquoi ne pas le placer au mois de juin !

Auteur : patrick faure

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