Un climax est un point de plus grande intensité d'une force dans une série ascendante ; c'est-à-dire un point culminant.
Angoulême est le climax de la BD cette semaine.
Le prix Tournesol est décerné ce soir à Climax, de Corby, Braquelaire et Brahy. Tant pis pour La main verte de Bourhis.
Corbeyran avait déjà obtenu ce prix en 2000, en coordonnant Paroles de Taulard. Pas grand chose à voir avec l'écologie me direz vous... Mais ce prix, décerné par les verts, récompense une BD qui porte une (ou des) valeur mise en avant par les verts.
(merci à Laurent, mon envoyé-vert-spécial à la soirée)
Le prix Tournesol 2010 de la bande-dessinée, prix alternatif décerné à l’initiative des Verts, revient cette année à la série Climax, dessinée par Brahy et scénarisée par Corbeyran et Braquelaire, aux éditions Dargaud.
Cette série comprend 4 albums dont deux publiés en 2009, Les faiseurs d'aurore et Gakona, Alaska. Ce prix « off » du festival d’Angoulême est « écolo-francophone et récompense la BD la plus écolo de l’année. Cette série l’a emporté de peu sur La main verte de Hervé Bourhis et 7 autres albums présélectionnés par un groupe de travail. Le jury de ce prix alternatif était présidé par le nouveau député européen Europe-Ecologie Yannick Jadot. Il comprenait également un représentant des Verts belges, le député provoncial du Brabant wallon Alain Trussart ; la tête de liste charentaise aux Régionales Françoise Coutant ; la dessinatrice Catel ; la journaliste Eliane Patriarca de Libération ; et enfin le lauréat de l’an dernier, Cyril Pedrosa. La série Climax connaît déjà un succès important.
Elle met en scène une agence d'investigation menée par un infirme ancien baroudeur. Son équipe agit donc pour lui. Très bien documentée, notamment sur les questions climatiques actuelles, mais aussi sur les enjeux mondiaux de pouvoir, elle entraîne les héros à partager un moment la vie des Inuits dans le Grand Nord canadien ou à s'affronter aux multinationales du pétrole. C'est donc tout autant une problématique environnementale, sociale et sociétale, donc les trois piliers de l'écologie politique. Cette dernière, cependant, n'est jamais militante, jamais démonstrative ni même pédagogique.
Nous sommes dans un thriller blanc, dans une action que ne rythme que la glace, servie par des paysages grandioses et la présence d'une technologie toujours de pointe. Dessinée classiquement selon des canons de l'artisanat de qualité, elle bénéficie d'un scénario structuré où contribue la star du scénario Eric Corbeyran aux côtés de Achille Braquelaire, renforcés au dessin par Luc Brahy. Le bordelais Corbeyran avait déjà été lauréat du Tournesol en 2000 avec Paroles de taulards). Autre bordelais, Braquelaire est un cas à part dans la BD, qu'il ne pratique pas à plein temps, étant aussi directeur du département informatique l'université Bordeaux 1. Tous deux s'étaient déjà fait repérer avec la série Imago mundi.
Brahy, le dessinateur, qui signe aussi Dust, est l'auteur de Zoltan et Ynfinis. Climax vise le grand public tout en utilisant les ressorts d'une thématique écologiste où menace climatique, destruction de la biodiversité, exploitation des ressources, dictature militaire ou économique sont les ressorts de l'action. Le prix a été remis ce vendredi 29 janvier par Yannick Jadot et le jury sous forme d’une sculpture réalisée par l'artiste charentais, Arnaud Darne.
(in La Charente libre)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
donc, tu voulais dire quoi ?