L'album Inès marque la troisième collaboration entre Loïc Dauvillier et Jérôme Duviau. Le premier, le scénariste, a mûri progressivement ce projet de BD sur les violences conjugales. « Il est venu à un moment de ma vie, dit-il, on se rend compte qu'on est confronté individuellement à ce problème du couple. »
Avant de se mettre à l'écriture, il a échangé par Internet des correspondances avec des femmes et des hommes confrontés à cette situation. Le scénario est ainsi basé sur de multiples faits réels. Pour le dessin, il a fait appel à Jérôme d'Aviau. « Je préfère travailler en noir et blanc, dit celui-ci, les récits du quotidien sont ainsi plus crédibles. »
« La BD peut traiter de tous les sujets et pas seulement de l'humour, explique Éric Audebert, c'est un moyen d'expression pour des genres liés aux faits de société, aux documentaires. » « J'ai lu Inès, il y a un vrai travail de prise de recul et de psychologie », confirme Céline Lafue. Depuis la parution de l'album, au printemps, les deux auteurs ont été conviés plusieurs fois à des conférences-débats sur ce thème.
Le neuvième art participe ainsi à une prise de conscience sur les violences conjugales. Pour la Maison de Simone, outre la mise à disposition d'un local d'hébergement à Pessac, l'année 2010 marquerait un pas supplémentaire en retenant ce thème comme « grande cause nationale ».
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