Et on met la main à la pâte (6 bouquins à lire, dont 2 pavés et un calvaire).
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L'asso fait du bon boulot de réédition du patrimoine. D'abord avec Jean-Claude FOREST (mon n°1 du monde), et puis avec Gébé, que Sarah ne connaissait pas. Dounia a trouvé le livre un peu artificiel : c'est un assemblage de chroniques ou gags parues de manière hebdomadaire... Et ça me fait ça aussi avec les rubriques à brac : à lire par bribes. Les discutions ont surtout eu lieu autour de l'album. C'est de l'histoire, on en a besoin, mais ça ne se discute pas.
Le machin de Ségur a provoqué des haut-le-coeur aux chroniqueurs, qui se sont transmis à l'assistance au premier roulis : non, il ne fallait pas ouvrir ce livre ! Enfin, moi, je n'en aurais jamais eu l'idée.
Christiane n'en revient pas qu'on puisse encore faire ce genre de BD aujourd'hui ("quand Delcourt fait du Soleil" !)
Petit conseil au sélectionneur de cette daube : quitte à choisir un truc "mainstream", parce qu'il en faut, pourquoi ne pas sélectionner Tramp, tiens. Ou le dernier Nestor Burma ?
Blast donne l'impression d'un gros pavé d'introduction. Un gros machin d'épate, sans imagination, avec des trucs vus et revus. Pour une fois, je défendrai Larcenet : il s'influence, pille les autres... et alors ? Qu'en fait-il, qu'est ce qui sort à travers le filtre de son âme ? Bin... pas grand chose aux dires des chroniqueurs... Apparemment, on attend tous le #2. Hem. C'est quoi ce genre de BD vide, qui laisse sur la faim. Un pavé énorme, sans épaisseur (lu en 1/4 h par M. Moynot) dont le seul intérêt est l'hypothétique suite intéressante ? Un truc commercial ? Christiane (ah Bédélire ! où es-tu ?) me sème le doute : elle a adoré. Son acoquinement à fluide ne fait aucun doute, mais elle a été réellement touchée par ce livre. Mais voilà : les auteurs de BD sont-ils obligés de nous faire partager leur psychanalyse ? Les méandres de leur déconfiture (et reconstruction, espérons le) qu'ils s'acharnent à nous étaler sur notre petite tartine. Je n'ai pas assez d'amour universel pour avoir à supporter ça. Et d'abord, seul M. Moynot était habilité à donner son avis sur ce livre, d'après les critères dictatoriaux larceniques. Et il n'a pas été emballé.
On fait le point sur Blessure d'amour propre : l'album de Veyron a réveillé la nostalgie des chroniqueurs. Céline trouve son dessin horrible (là elle à raison, mais excepté ses 3 ou 4 BD précédentes, je ne suis pas d'accord) et l'aventure assez drôle. Globalement, ce n'est pas le dézinguage en règle auquel je m'étais attendu (parce que quand même : le récit est un collage assez minable d'historiettes assez faibles). La madeleine s'est laissé croquer.
Le bouquin de Crumb est une illustration de La genèse. Et ça n'a que très peu d'intérêt, parce qu'on ne voit pas la main de Crumb. Juste la main de Maradona. Le texte est tellement chargé, les contraintes tellement fortes, qu'il n'a pu être que le crayon au service de ce livre. Pas de décalage, pas de point de vue : un livre de catéchisme quoi. M. Moynot a tout de même reconnu l'âme de Crumb sur certaines cases. Dounia a laissé tomber très vite... et les autres l'ont suivie de près.
Les avis sont très partagés vers le nord. Laisse un goût de trop peu, d'un voyage inutile. Le graphisme a enjoué un bonne partie des chroniqueurs (alors que bon) mais l'histoire (bio, pas bio ?) un peu molle et froide. Céline s'en trouve malgré tout plus enrichie qu'elle ne le pensait à la fin de sa lecture. Un truc que je lirai peut-être.
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Saluons la conscience professionnelle de M. Moynot, qui a lu toutes les BD de A à Z. Y compris la daube.
J'avais des idées préconçues en arrivant ce soir... Christiane m'a semé le doute sur le Larcenet, et peut-être que si j'ai le temps, et que la médiathèque se le procure, je lirai vers le nord.
Pas de vrai coup-de-coeur des chroniqueurs ce soir, pour un bouquin en particulier.
Prochain rendez-vous : le 17 décembre !
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donc, tu voulais dire quoi ?